La Rade de Lorient

Animation de l'architecture, du patrimoine et du milieu marin / Matelot guide embarqué

 

Stereden  An Heol "étoile du Soleil" 

Stereden Va Bro "étoile de mon pays"

Thèmes : 

I -Contexte historique et cadre géographique de l'Estuaire

II -La seconde Guerre Mondiale à Lorient

III -Approche économique et environnementale-urbaine

IV - Milieu marin et Navires de la Rade

 Liens utiles : promenade urbaines ; Si Lorient m'était conté ; les Avatar de la Citadelle de Port-Louis ; Lorient la Reine des Océans

 

Parcours du guidage de la Rade et descriptions : durée 1h15 env.

-Citadelle de Port-Louis / Forteresses de la 2nd GM / Epaves et batailles navales/ Villas de Kernevel / Conserveries

-Locmiquelic /Fort de Pen Mané / Epave Isère / Iles Saint-Michel

-Le Port de commerce et le port de pêche : Sillos, grues, quai à charbon, le frigorifique, le Slipway, la criée,...le K4

-DCNS (Naval Group) / Navires militaires en chantiers (FREMM):Les bassins de radoub (bassins à flots)

-Le Faouedic / Tour de la découverte / Perystile et vestiges des remparts du Port de la Compagnie des Indes

-Visite des alvéoles / Base des Sous-Marins ( retour BSM) /Pôle course au large/ Epaves du Strasbourg et du Crapaud  

- Retour sur Port-Louis : les courants d'eau douce et d'eau salée, la nouvelle capitainerie

 

29 kilomètres de sentiers et de chemins piétonniers permettent aujourd'hui de faire le tour de la rade. La lecture du paysage urbain de Lorient est difficile à appréhender depuis la terre tans les territoires des différentes communes de l'agglomération sont discontinus et les moyens de liaisons complexes. 

La ville s'est développée depuis la mer : Les baraques débordent bientôt de l'enclos: la ville se développe depuis la mer vers la lande et l'arrière-pays. Aujourd'hui, il suffit de remonter le quai des Indes vers le centre-ville depuis la porte Gabriel pour visualiser, ressentir même, cette première phase d'expansion. Depuis la mer, ce territoire urbain et maritime présente une cohérence d'ensemble remarquable : la lecture se fait en rentrant dans la Rade depuis la Citadelle...Ce littoral sauvage et dentelé regorge de sites remarquables. Nous allons parcourir "la plus petite des grandes rades françaises" [487 hectares] devenue subitement le point d'ancrage d'une incroyable aventure maritime 

I - Contexte historique et cadre géographique de l'Estuaire

L’estuaire de Lorient marie la mer à un vaste territoire rural riche d’espaces naturels baignés par deux rivières : le Scorff et le Ter, et un fleuve : le Blavet. 

La confluence du SCORF, du TER et du Blavet : Le Morbihan, "Petite Mer" de Gâvre, présente avec son arrière-pays, le site du pays de Lorient, une forte identité patrimoniale et maritime. Le mélange des eaux douces et marines, qui présente un intérêt écologique exceptionnel, se trouve à l'origine de la coexistence d'activités littorales très différenciées. Ces dernières ont évidemment un impact sur la qualité des eaux de cet estuaire.

 

Juste au pied des remparts de la Citadelle, une autre plage (la grand Plage). Plus loin, au sud-est, on devine l'entrée de la petite mer de Gâvres, cette lagune maritime entièrement découverte à marée basse, pour le plus grand bonheur des pêcheurs à pied

 

La ville de Lorient est née de la mer et des bateaux, de ceux qui déjà sillonnaient les océans ! Au fil des siècles, malgré les crises et les multiples dépendances aux éléments extérieurs (la Compagnie des Indes, la Marine nationale, la guerre, la commande de navires d’Etat, l’Europe des pêches, etc.) Lorient a su se diversifier, s’adapter et garder son identité fondatrice.

A l'embouchure du Scorff, sur la rive droite, le quai du péristyle offre un panorama instructif sur la rade. A gauche, les frégates "furtives" de dernière génération, construites par la Direction de la construction navale (DCN ou Naval group) sont l'héritage directe de la première compagnie des Indes établie au Port-Louis en 1664.

En face, le fort de Pen Mané (XVIIIe siècle) et son petit port de plaisance marquent la confluence de l'autre rivière, le Blavet. A main droite, on devine la gare maritime, où les passagers embarquent pour l'île de Groix, toute proche. Sur ce quai bordant une esplanade partiellement en friche, un nouveau quartier résidentiel prend forme. Comme un retour aux origines. Car c'est bien ici que tout a commencé, il y a exactement trois cent cinquante ans

 

Dès 1664, pour contrer la mainmise des Portugais, Anglais et Hollandais sur le commerce maritime avec les pays de l'Orient lointain, Colbert, ministre de Louis XIV, décide de créer la Compagnie française des Indes orientales. Le port est établi en 1666 par la Compagnie française des Indes Orientales sur une presqu’île qui s’avance dans la rade, bassin naturel où l’eau douce du Scorff, du Faouëdic et du Blavet se mêle d’eau salée à chaque marée. Le 31 août 1666, son premier directeur achète "15 journaux et 7 cordes de landes" (7 hectares) au lieu-dit Le Faouëdic - la "petite forêt de hêtres", en breton. Fait historique rarissime, cette acquisition permet de dater, au jour près, l'acte de naissance, sinon de la ville, tout au moins de son emplacement primitif: l'enclos du port. 

ORIGINE et HISTOIRE de PORT-LOUIS 

 

« ll y avait ici, à l'embouchure du Blavet, une position maritime importante, qui commandait l'entrée d'une vaste rade, et qui n'était pas de nature à être négligée par les conquérants. Pendant le moyen âge, ce lieu n'attira point l'attention du pouvoir, et le port du Blavet ne servait guère qu'aux pêcheurs du voisinage. » Vers 1891, la pêche de la sardine est la principale industrie du Port-Louis

 

En 1573, les armateurs et les habitants d'Hennebont équipèrent à Blavet des navires de guerre, pour aider à reprendre Belle-Ile aux Anglais ; et cette circonstance montre bien l'importance maritime acquise par la localité.

La Compagnie des Indes Orientales

 

En 1590, deux ans après le désastre de l'Invincible armada, les 10 000 soldats de don Juan del Aquila débarquent à Blavet pour huit ans.

 

La citadelle qu'ils y ancrent ampute l'horizon de l'arête tranchante de ses bastions à partir de 1590 pour sécuriser l'entrée de la rade où s'écoule le Blavet.

 

 

            Galion Espagnol

L'histoire de la citadelle de Port-Louis (anciennement Blavet) est étroitement liée à celles des guerres de religion et de la Compagnie des Indes. Très endommagée durant la dernière guerre, elle est aujourd'hui un lieu de tourisme.La citadelle de Port-Louis a dépassé les 65 000 visiteurs en 2015 : cette place forte, construite en 1590 par les Espagnols, réserve d'autres découvertes. La promenade sur les remparts décline une série de vues imprenables sur la ville de Lorient, la rade dont elle surplombe l'entrée, et les plages de sable de Larmor, sur la rive opposée.

 

En 1591, Juan d'Aguila fait entreprendre la construction de la citadelle de Blavet, travaux supervisés par le capitaine Don Cristóbal de Rojas (1555-1614), ingénieur des fortifications de Cadix.

 

"Au temps de la Compagnie des Indes, elle fut également le théâtre de réceptions mondaines dont celle de l'illustre Madame de Sévigné. En fait, la citadelle, où les salons tendus de riches étoffes et garnis de meubles en bois exotique voisinaient avec les cachots, répondait, aussi bien, aux besoins militaires, que répressifs, politiques ou diplomatiques de l'époque. Ainsi, son fondateur Juan d'Aguila y a, lui-même, été enfermé durant l'occupation espagnole, à la fin des guerres de la Ligue, pour cause de mauvais traitements infligés à ses troupes."  

La ville, qui était déjà occupée à l'époque gallo-romaine, s'est développée à partir de la citadelle appelée Blavet édifiée dès 1590 par Cristobal de Rojas et qui occupe l'extrémité de l'isthme.

 

En 1590, 3 000 espagnols débarquent à Port-Louis, connu alors sous le nom de Blavet. Don Juan del Aguila (Maître d'ouvrage) devient gouverneur de la place et entame la construction des fortifications. Cette nouvelle citadelle, appelée "Fuerte del Aguila", le fort de l'Aigle, est édifiée en 1591, sous la conduite de Cristobal de Rojas "Maître d'Oeuvre", ingénieur des fortifications de Cadix, qui aménage dans le même temps une puissante forteresse à Roscanvel, en face de Brest.

 

 

Le Faouëdic - la "petite forêt de hêtres", en breton.

 

De l’Orient à Lorient : Construit sur le site de la presqu’Ile du Faouëdic par la Compagnie des Indes (1666), à l’embouchure du Scorff, le vaisseau Soleil d’Orient (1671) serait à l’origine du nom de la ville

 

A l'origine, la compagnie des Indes

 

La Compagnie française pour le commerce des Indes orientales est créée par Colbert en 1664 (au Port-Louis puis deux ans plus tard à Lorient). La Compagnie des Indes - dont les principaux actionnaires sont le roi Louis XIV, Colbert, certains pairs de France et de grands financiers parisiens - jouit d'énormes privilèges. Exemptée de taxes, elle bénéficie du monopole du commerce avec tous les pays situés au-delà du cap de Bonne- Espérance, en Afrique du Sud: les îles de l'océan Indien (Madagascar, la Réunion, Maurice), l'Inde et la Chine.

 

Sa devise? Florebo quocumque ferar: "Je fleurirai là où je serai portée." 

 

Les rives, voient alors sortir de terre un chantier naval, un port, les entrepôts et les locaux commerciaux de la compagnie." Le long des rives du Scorff, on entreprend la construction de lourds navires. Le premier d'entre eux est baptisé Soleil-d'Orient. Sa jauge extraordinaire pour l'époque - 1000 tonneaux - frappe l'imagination populaire. Quand ils quittent leur chantier, ses charpentiers constructeurs disent qu'ils viennent de "l'Orient". Le site, qui compte déjà 3000 ouvriers en 1690, a trouvé son nom.  Le Soleil d'Orient, lancé à Lorient en 1671, est le premier grand bateau réalisé au chantier naval de Lorient d'où sort au cours du XVIIIe siècle une série de vaisseaux destinés au commerce des Indes et de la Chine. De 1690 à 1708, dix-huit bâtiments militaires sortent du chantier. Ces chantiers drainent entre 800 et 900 ouvriers, principalement des Provençaux, des Normands, des Basques ou des Nantais. 

 

Ce bateau aurait donné son nom au chantier, puis à la ville de Lorient, qui se développe grâce à l'activité portuaire. Le "Soleil d'Orient" de mille tonneaux a disparu au large de Madagascar en 1681. Le Soleil d'Orient doit sa célébrité à un voyage à Bantam d'où il partit en 1681, avec à son bord l'ambassade du roi de Siam auprès de Louis XIV : vingt mandarins chargés de riches présents destinés à éblouir le « roi d'Occident ». La cargaison, composée avec soin de précieuses marchandises, fut attendue en vain à Lorient. Le Soleil d'Orient fit naufrage au large de Madagascar le 1er novembre 1681 (il n'aura navigué que dix ans), où depuis reposent au fond des mers les trésors du Siam.

Le naufrage alimente toujours régulièrement la curiosité des chercheurs d'épaves

 

Pour remonter aux origines de la ville, il faut prendre pied dans l'enclos du port, espace fondateur.

 

C'est sur ces landes du Faouëdic, au confluent du Scorff et du Blavet, à l'abri de la citadelle de Port-Louis, que la Compagnie des Indes s'installe, en 1666. Le ruisseau du Faouëdic trace, depuis la mer, un axe qui demeure aujourd’hui encore essentiel dans la lecture et le dessin de la ville.

 

Carte de la ville et de ses fortifications en 1764.

Ci dessous : la carte de la Rade 

La bataille du Blavet a lieu le 17 janvier 1625 au Port de Blavet (l'actuel Port-Louis en Bretagne) entre une force huguenote (1) commandée par le duc de Soubise et une flotte royale française sous le commandement du duc de Nevers. La bataille fut le premier combat de la deuxième révolte huguenote des années 1620.

 

Soubise, avec quelques navires qu'il avait préparé à Chef-de-Baie, près de La Rochelle, il mit les voiles, et attaqua Blavet en janvier 1625. Il disposait de 12 petits bateaux, 300 soldats bien armés et 100 marins." Six grands navires royaux étaient à l'ancre, tous bien armés avec des canons, mais il manquait des hommes et des munitions "

Après sa victoire, Soubise, désormais en possession d'une flotte formidable de 70 navires, va jeter l'ancre à l'Île de Ré. Ces événements entraînèrent une forte réaction du roi Louis XIII, qui organisa une contre-attaque en septembre 1625, aboutissant à la reprise de l'Île de Ré, et Soubise dût fuir en Angleterre.

Soubise revint deux ans plus tard avec une grande flotte sous les ordres du duc de Buckingham, conduisant à l'épreuve de force finale du siège de La Rochelle (1627-1628).

 

 

(1) Les huguenots sont les Français protestants pendant les guerres de Religion (seconde moitié du xvie siècle), au cours desquelles ils ont été – sous ce nom – en conflit avec les catholiques. Environ 300 000 d’entre eux ont quitté la France à la suite des dragonnades et de la révocation de l’édit de Nantes le 18 octobre 1685.

 Le port de Lorient au XVIIIe siècle

 

 1616...1618...1620...1625...1635...1641...1652...1662...

Port-Louis a joué un rôle important dans le combat de Richelieu contre les protestants : le Port Louis abrita la flotte royale destinée à attaquer La Rochelle

 

Dès le commencement du XVIIème siècle, le petit village de Loc-Péran ou Blavet ayant acquis l'importance d'une ville par les travaux considérables de fortifications exécutés par le gouvernement, et par le grand nombre de fonctionnaires de la marine qui y résidaientla chapelle de Saint-Pierre ne tarda pas à devenir insuffisante. …Alors, vers 1662, s'éleva l'église de Notre-Dame de l'Assomption

L'église Notre-Dame (1660-1670 et 1835), située Place Notre-Dame et réalisé par l'architecte et entrepreneur Le Hagre. L'église fut brûlée par la foudre en 1910 et reconstruite depuis.

 

Après l'assassinat d'Henri IV et l'accession au trône de son fils Louis XIII, le projet d'une restauration des fortifications revient à l'ordre du jour compte-tenu de leur position stratégique. L'architecte Corbineau est chargé, en 1616, de la tâche et une fois achevée, la nouvelle citadelle fut appelé le Fort-Louis ou le Port-Louis, en l'honneur de Louis XIII, qui lui portait le plus vif intérêt.. Louis XIII décide d'en faire une ville royale le 17 juillet 1618 et lui donne le nom de Port-Louis

Pour sa part, le cardinal de Richelieu, soucieux du développement et de la sécurité de la flotte marchande, estime les installations insuffisantes. Aussi, confie-t-il à l'architecte Nicolas Gilles, en 1641, le soin d'y remédier. Est-ce terminé pour autant ? Les temps passent, les besoins changent, mais les critiques demeurent. Après le duc de Mercoeur, Henri IV, Louis XIII et Richelieu, c'est Vauban qui, en sa qualité de commissaire général des fortifications et dans sa recherche constante de l'innovation, porte un jugement négatif à l'égard des bastions qu'il considère inadaptés.

La construction de la citadelle est poursuivie par le duc de Brissac de 1616 à 1637 : ses fortifications ont été construites de 1649 à 1653.

 

 

1652 : les murailles de la ville de Port-Louis

Charles de la Porte, duc de la Meilleraye, maréchal de France, à la charge de construire à ses frais les murailles de la ville. Les travaux commencèrent dès 1652. Armand-Charles de la Porte, duc de Mazarin et de la Meilleraye, succéda à son père, en 1655. C'est lui qui acheva la construction des murs. C'est grâce au même gouverneur que la Compagnie des Indes orientales choisit, en 1665, le Port-Louis pour son établissement principal

 

 

1664...1666...      1685... 1688...

C’est sur cette pointe de terre baignée d’eau saumâtre qu’est implanté le chantier de construction navale de la Compagnie. La Compagnie des Indes avait obtenu, en 1664, le Port-Louis pour siège de l'armement de ses flottes, et deux années après (en 1666) elle établissait ses magasins et ses chantiers de constructions navales à l'embouchure du Scorff, sur la lande du Faouëdic, en la paroisse de Ploemeur. 

En 1666, la rade est donc choisie pour héberger le port de la Compagnie des Indes orientales, qui reçoit le monopole des échanges commerciaux avec l'Asie et l'Océan Indien.

Là sont construits et armés les navires de commerce qui vont sillonner les mers vers l’Afrique, l’Inde, la Chine et rapporter de ces lointaines destinations de précieuses cargaisons. 

 

Le 18 octobre 1685, à Fontainebleau, le roi Louis XIV révoque l'Édit de tolérance signé à Nantes par son grand-père Henri IV en 1598. Par ce nouvel édit, le Roi-Soleil signifie qu'il n'y a plus de religion autorisée en France en-dehors de la religion catholique. C'est un coup dur pour la minorité protestante, encore assez nombreuse malgré les brimades et les persécutions antérieures.

 

À partir de 1688, le port est également utilisé par la Marine royale qui y fait construire ou armer ses navires. La compagnie créée par Colbert finit par sombrer en 1702 : les actionnaires veulent reprendre leurs parts, mais l'Etat refuse de les racheter et se contente de louer les infrastructures. C'est ainsi que le port trouve une deuxième vocation : celle d'un véritable arsenal militaire, annexe de son grand cousin brestois. 

 

Epices et porcelaines : On respire dans le mot magique de L’Orient des odeurs de vanille et d’épices. Cet oasis, au milieu de la Bretagne, voyait débarquer chaque automne au XVIIIe siècle les porcelaines de Chine, épices d’Orient, café de Moka et autres richesses sorties de bateaux ventrus de la Compagnie des Indes. Les marchands des grandes places européennes et françaises s’y retrouvaient. Deux siècles après, la ville conserve ce goût de l’échange, de l’accueil… le goût de l’autre et de l’ailleurs.

 

Anecdote : M. Gosse, un apothicaire de la ville, concocte un mélange d'épices "kari" (en tamoul, le curry): gingembre, curcuma, piment, girofle, cannelle... Cet assemblage relève à merveille homard et poisson. Sa formule exacte est un secret jalousement gardé. Mais, aujourd'hui encore, on peut se procurer un petit flacon de "kari Gosse" dans certaines pharmacies de la ville ou déguster des crustacés à la mode de Pondichéry dans quelques restaurants locaux.  

 

1618-1621

 

La Citadelle de Port-Louis est une citadelle construite au XVIe siècle par les Espagnols, puis modifiée au XVII e siècle par les Français. La citadelle est reconstruite entre 1618 et 1621, lorsque Louis XIII décide de donner à Port-Louis le statut de ville royale. Elle est située dans la ville de Port-Louis en France, et ferme l'accès de la rade de Lorient.

 

La citadelle abrite actuellement un musée de la compagnie des Indes, le musée national de la Marine et des annexes consacrées au sauvetage en mer.

 

La citadelle, construite à diverses reprises, est de forme irrégulière. A la veille de la Révolution il y avait quatre corps de caserne pour l'infanterie, une petite infirmerie et une chapelle. Cette place est en 1891 toujours occupée par une garnison : ses canons commandent l'entrée de la rade et croisent leurs feux avec ceux des forts de la côte de Ploemeur. 

Lanester = Lande des rivières en Breton : deux grandes rivières, le Scorff et le Ter, se jettent dans la Rade

 

Les hôtels particuliers du quai des Indes : dans les années 1760, la municipalité entreprend d’aménager les rives du Faouëdic, ce cours d’eau devenu aujourd’hui bassin de plaisance. Des hôtels particuliers s’élèvent le long des quais. (…) l’un des balcons de fer forgé présente un rébus signifiant « mi-sol, mi-vase » rappelant que ces terrains ont été gagnés sur des vasières.

 

La ville s'est développée depuis la mer

 

La création de Lorient : Le 31 août 1666, Denis Langlois, directeur de la Compagnie des Indes Orientales, achète 7 hectares sur la rive droite du Scorff dans la lande du Faouëdic. Il s’agit d’y établir les magasins et les chantiers de construction navale de la Compagnie sur l’un des rares pitons rocheux de cette terre marécageuse. Bien délimitée par un mur d’enceinte (l’Enclos du port), l’implantation de l’activité se développe progressivement à la fin du XVIIe  siècle, parfois freinée par la présence de la Marine royale en temps de guerre.

Les baraques débordent bientôt de l'enclos: la ville se développe depuis la mer vers la lande et l'arrière-pays. Aujourd'hui, il suffit de remonter le quai des Indes vers le centre-ville depuis la porte Gabriel pour visualiser, ressentir même, cette première phase d'expansion

Entre 1664 et 1791, trois compagnies successives façonnent l'histoire locale, avec plus ou moins de réussite, sans jamais lésiner sur les moyens humains ou financiers. Dans la féroce compétition mondialisée pour le contrôle des grandes routes commerciales maritimes, la compagnie peut nommer des ambassadeurs, déclarer la guerre et signer des traités.  

 

Ses vaisseaux de commerce, puissamment armés, coûtent une fortune à la construction. Ils font rarement plus de trois ou quatre voyages aller-retour vers l'Orient. Des voyages? Des odyssées, plutôt: il faut près de deux ans pour aller et revenir de Chine... 

Lourdement pénalisée par la guerre de Hollande (1673-1678), la compagnie créée par Colbert finit par sombrer en 1702, engloutie par les dettes colossales accumulées sous le règne de Louis XIV.

 

7500 habitants en 1709 : ils donnent naissance à la ville qui s’étend aux portes du port. En 1719, le banquier John Law - l'inventeur du papier-monnaie - y fonde la Compagnie perpétuelle des Indes. L'entreprise ne durera qu'un demi-siècle, mais assure à la ville une prospérité insolente. Et y enracine durablement un goût pour l'ailleurs. Depuis les comptoirs d'Inde ou des Mascareignes, les trois-mâts, comme l'Amphitrite, l'Eléphant ou le Gange reviennent chargés de café, de thé, de bois précieux, d'étoffes de coton imprimées et de mousselines. Bientôt, la Chine produit en grande quantité des porcelaines destinées aux familles aisées du royaume de France. 

Mais c'est le commerce mondialisé des textiles qui fait la véritable fortune de Lorient. Les artisans indiens savent tisser, teindre et imprimer de magnifiques toiles de coton, de laine et de soie. Au XVIIIe siècle, la folie des "indiennes" s'empare de l'Europe. Les tafta pachmina, les bandhnu, qui donneront leur nom au bandana, ou les madras s'écoulent à prix d'or.  Une belle pièce de mousseline peut se vendre 200 livres: le salaire mensuel d'un capitaine de la compagnie, 10 fois le smic maritime de l'époque..

 

Affaiblie par la guerre de Sept Ans (1756-1763), opposant prioritairement la France et l'Angleterre, et par la perte de ses comptoirs en Inde, la Compagnie "perpétuelle" périclite.

 

Une dernière compagnie, très éphémère, est lancée en 1785, avant d'être balayée par la Révolution

Traite des Noirs et esclavage

 

Cette activité lucrative cache un pan plus sombre de l'histoire de la Compagnie des Indes

La compagnie n'a pas seulement bâti sa fortune sur le commerce de marchandises précieuses. Elle a aussi acheté, déporté et vendu des hommes. A l'instar de Nantes et de Bordeaux, Lorient est, au XVIIIe siècle, un haut lieu de la traite négrière et de l'esclavage

 

Les employés de la compagnie sont les premiers à organiser un commerce de contrebande, qui peut rapporter gros. Les contrevenants prennent aussi d'énormes risques. Arborer une indienne est puni de galère perpétuelle, et en vendre peut mener à la mort par pendaison. En 1721, dame Isabelle Champiron, épouse de l'écuyer sénéchal de Brest, est condamnée à 3000 livres d'amende pour "avoir fait commerce de toile et étoffes des Indes". Quant aux tissus restés en sa possession, ils sont brûlés...

 

La traite des Noirs et l'esclavage.

Le commerce du textile devient un rouage essentiel de la traite. 

 

A partir de 1720, la Compagnie perpétuelle des Indes bénéficie du monopole de la traite sur les côtes africaines. Les navires pratiquent le "commerce triangulaire" : au Sénégal, en Guinée, au Dahomey, ils échangent des produits manufacturés ou des étoffes indiennes contre des captifs livrés par des rois locaux. Or, la vente des cotonnades d'Asie étant interdite en France, 80% d'entre elles sont redirigées vers l'Afrique. Elles sont revendues ou échangées contre des esclaves.

 

Dès le XVIIe siècle, quelques-unes de ses annexes - la Compagnie du Sénégal, comme celle de Guinée - s'arrogent le monopole du "commerce du bois d'ébène" entre l'Afrique et les Antilles. Au milieu du XVIIIe siècle, afin de développer la production agricole des îles de France (Maurice) et de Bourbon (la Réunion), la compagnie y envoie des esclaves raflés à Madagascar et en Afrique orientale, qui représentent alors plus de 80% de la population. 

 

Ces esclaves - le "bois d'ébène" - sont ensuite déportés à fond de cale, dans des conditions effroyables, vers les Antilles ou la Louisiane, où ils sont vendus aux colons exploitant des plantations. Là, les négriers chargent leurs navires de denrées produites par la machine esclavagiste : sucre, café, coton, tabac... Elles sont ensuite revendues en Europe, avec des profits considérables.

 

Entre 1719 et 1770, la compagnie arme 190 expéditions de traite, dont 152 parties de Lorient. Au total, 45 300 êtres humains sont déportés par des vaisseaux lorientais de l'Afrique de l'Ouest vers les Antilles; à peu près autant depuis le Mozambique et Madagascar jusqu'aux colonies françaises de l'océan Indien. 

 

Carte ancienne (XVII eme siècle ?) de la Rade de Lorient

De villages en quartiers : Les remparts de la ville disparaissent après la Guerre de 1914-1918, mais ils restent visibles dans le tracé des voies et des places du centre-ville. (…) Le début du XXe  siècle est une phase urbaine dynamique à Lorient qui absorbe ses faubourgs et crée de nouveaux lotissements, à l’image architecturale forte. (…)

 

La ville change d’échelle. Misant sur une organisation et une production industrielles, le port de pêche quitte le bassin à flots pour s’installer sur Keroman. L’espace portuaire poursuit son extension sur la façade maritime.

Carte contemporaine de la Rade de Lorient et de sa façade maritime réalisée sous S.I.G. en 2010

L'île Saint-Michel est située dans la rade de Lorient, entre Locmiquélic et Lorient.

Merveilleusernent placé au coeur de ce dispositif, le petit rocher de granit commande l'accès de la rade et le débouché vers la haute mer, entre la "Basse de l'Amiral” et les "Roches de Toulhars", seul passage obligé pour les navires à destination de Lorient.

 

Au XVIIe siècle, il n'existe sur l'île qu'une petite chapelle et un prieuré qui dépendent de l'Oratoire de Nantes. La Marine prend possession des lieux en 1790 et y implante une batterie.

L'île accueille le monastère de Saint-Michel, donnant naissance au nom de la ville de Locmiquélic. Elle est désormais inhabitée. C’est un îlot de 4,72 hectares de granit, au milieu de la rade. Construit en 1820 pour accueillir les malades des grandes épidémies, les bâtiments servent de poudrière à partir de 1852

 

L'île Saint-Michel est surmontée d'un tumulus sur lequel fut bâti une chapelle dédiée à Saint Michel. Avant cela, l'île s'appelait Tanguethen, du breton "Tan", "le feu" et "Guethen" un prénom signifiant "guerrier" Avec un tel nom, on peut penser qu'un feu était entretenu sur l'île pour guider les embarcations la nuit, tel un phare.

Le propriétaire de l'ile, seigneur d'Hennebont, maitre du Kemenet-Héboé, disposait dès avant le XIem siècle du droit de prélever une taxe sur les marchandises circulant par bateau sur la rade, ainsi que sur le vin débarqué au port de Blavet.

Les abbés y établirent le Prieuré de Saint-Michel-des-Montagnes. Les droits ecclésiastiques sur la rade prirent fin avec la création de Port-Louis, le 17 juillet 1618.

 

1037 : installation  d’un prieuré sur l’ile Saint-Michel

1749 : la Compagnie des Indes achète l’Ile Saint-Michel

1756 : construction des batteries de l’Ile Saint-Michel

1823 : par ordonnance royale un lazaret doit s’établir sur l’Ile Saint-Michel pour accueillir  les malades du choléra

1831 : construction du lazaret qui doit s’établir sur l’Ile Saint-Michel pour accueillir les malades du cholera

1850 : fermeture par mesure d'economie le 10 fevrier 1850 du lazaret de l'ile Saint-Michel

1852 : le lazaret de l'ile Saint Michel est transforme en poudrière et lieu de stockage de -munitions

1856 : L’École des fusiliers marins, implantée à Lorient depuis sa création en 1856, a pour mission principale d’assurer les formations « fusilier » et « commando » des officiers et du personnel équipage à tous les niveaux. La Base des Fusilliers Marins est engagé dans la lutte contre le terrorisme

1940 : Les Allemands investissent l'île St.Michel et bientôt, dans le cadre de la fortification Atlantique, y implantent des constructions bétonnées.  Ainsi, le rocher de granit se couvre bientôt de bunkers et de batteries, notamment un bloc à cloche blindée 6 embrasures et 7 constructions massives couvrant toute la côte alentour.

La tour de la Découverte est une tour à signaux

La tour de la Découverte, symbole de la Compagnie. Construite en 1734 (puis reconstruite en 1786), elle a servi de tour de guet ; ce n'est pas un phare, car elle n'est pas équipée d'un feu. Le commerce des cotons, soies, épices, porcelaines attise la convoitise et la contrebande est monnaie courante.

Sa hauteur actuelle est de 38,33 mètres. Il s’agit d’une tour de guet permettant de surveiller l’approche des navires de la compagnie des Indes rentrant dans la rade de Lorient afin d'éviter des opérations de contrebande. 

Au XVIII eme siècle, chaque année, au mois d'octobre, se déroule la grande vente annuelle des produits de la compagnie. Les précieuses marchandises sont débarquées, placées dans d'énormes coffres scellés, puis exposées et vendues aux enchères dans l'hôtel Gabriel. Les deux pavillons de l'édifice, bordés par l'ancienne place d'armes, constituent aujourd'hui les derniers vestiges de l'âge d'or de la compagnie. A proximité, la tour de la Découverte (38 mètres de hauteur), qui permettait de surveiller l'approche des navires et de débusquer les tentatives de contrebande, est fermée à la visite. 

 

Au xixe siècle, elle est équipée d’une coupole pour abriter un projecteur de signalisation permettant des communications optiques entre les établissements maritimes de la ville. Elle accueillera également un système de time-ball permettant de relayer l'heure officielle à la flotte du port militaire, calculé par un observatoire de marine situé non loin sur le même éperon rocheux. Elle servira également de récepteur TSF capable de relier les informations émises depuis Paris via la Tour Eiffel.

Ces aménagements lui donneront le nom de « tour des signaux ». L'escalier intérieur en spirale est composé de 216 marches de granit, terminé par une échelle de 9 barreaux permettant d’accéder à la lanterne.

C'est une image à laquelle il faudra probablement s'habituer : une tour de la découverte sans sa coupole. Fermée au public par sécurité depuis plus d'un an, la vigie de l'Enclos du port devrait perdre cette capsule qui menace de tomber. Pour la suite, il va falloir être patient .Publié le 02 février 2017

Les demeures urbaines du XVIIIe siècle, nous parlent d’une ville minérale dominée par l’architecture classique et le plan de Jacques V Gabriel.

Le Fort de Pen-Mané :

Situé sur l'un des plus hauts points de la rade de Lorient , le fort le Pen-Mané domine le confluent des rivières Blavet et Scorff.

 

Cette "Redoute" tournée vers la terre occupait autrefois une position prépondérante dans la défense de la rade de Lorient. Le fort, conçu sur les plans de l'ingénieur FOURCROY, avait pour but de protéger les installations de la Compagnie des indes d'une invasion terrestre anglaise. Construit à partir de 1761, il sera successivement occupé par la Marine Nationale qui y installera une station radiotélégraphique en 1920 puis par l'occupant Allemand qui y implantera une de ses batteries anti-aérienne destinées à la défense de la base des sous-marins de Kéroman

 

Racheté par la commune de Locmiquélic en 1987, le fort s'étend sur une superficie d'1.5 ha. Du haut de ses remparts, le promeneur peut dominer la vallée du Blavet depuis le pont du Bonhomme, la base des fusiliers marins, l'arsenal de Lorient implanté sur les deux rives du Scorff,  les installations des ports de commerce et du port de pêche, l'Ile Saint-Michel, la base des sous marins, Kernével sur la rive droite et son port de plaisance, Locmiquelic et Sainte-Catherine sur la rive gauche, la citadelle de Port-Louis, verrou de la rade et bien au delà , l'Ile de Groix qui ferme l'horizon au sud.

 

Le fort de pen-mané sert actuellement de point de départ à de nombreux randonneurs.  Bon an mal an il accueille du théâtre de plein air ou des brocantes et sert parfois de prises de vues pour les télévisions lors de départ de courses au large. Il reste surtout prisé des amateurs de feux d'artifices  qui, chaque quatorze juillet, viennent y admirer tous les feux d'artifices de la rade.

II - La seconde guerre mondiale à Lorient

 

 

Une forteresse différente, monstrueuse, accroche inévitablement le regard, là-bas, de l'autre côté de la rade. 

Trois gigantesques blockhaus intacts

 

La ville connaît une époque marquante de son histoire pendant la Seconde Guerre mondiale. La presqu'île de Keroman est choisie par l'occupant pour héberger la plus grande base de sous-marins de l'époque, entraînant la destruction presque totale de la ville par les bombardements alliés entre janvier et février 1943.

 15 000 ouvriers employés par l'organisation Todt bâtissent, entre février 1941 et janvier 1943, trois gigantesques blockhaus: Keroman 1 (K1), 2 et 3. La construction de ces bunkers, longs et larges de plus de 100 mètres pour une hauteur de près de 20 mètres, nécessite de couler des millions de tonnes de béton.  

 

L'ensemble, abritant une vingtaine de sous-marins, est indestructible. Littéralement.

 

La base de sous-marins de Keroman n’est pas seulement le monument le plus important de la seconde guerre mondiale à Lorient. Elle est aussi l’un des rares vestiges de l’affrontement idéologique et militaire entre démocraties et totalitarismes au XXème siècle, et à ce titre un élément majeur du patrimoine de l’humanité.

La Seconde Guerre mondiale : Adolf Hitler veut en effet que des bunkers à sous-marins soient construits sur le littoral atlantique. La décision est prise le 25 octobre 1940 et une première réunion a lieu à Lorient les 15 et 16 novembre avec l’ingénieur Fritz Tod

 La rade de Lorient, par sa situation privilégiée sur l’Atlantique ainsi que le potentiel technique cumulé durant les siècles, a séduit l’Amiral Donitz à la recherche d’un site favorable pour y établir sa flottille de sous-marins. Dès 1940, Il voit la possibilité d’y établir une base militaire d’un nouveau genre. Les moyens mis en œuvre pour la réalisation de cet outil de guerre dépassent tout ce que l’on a pu voir jusqu’alors. La base sera le plus vaste édifice construit par les Allemands dans ce pays et servira de modèle aux autres ports de guerre. Point d’application majeur de l’effort de guerre nazi, Lorient devient la cible des forces alliées qui décident son anéantissement à la fin de 1942. Les habitants évacuent la cité en février 1943 sur ordre de la préfecture, ils n’y reviendront qu’après le 10 mai 1945, jour de la reddition de la « Poche de Lorient ».

 

2 nouveaux blocs sont commencés pour accueillir les sous-marins de type XXI qui auraient pu relancer la lutte contre les convois alliés. Les toits des blocs existants sont renforcés en permanence. Quelques heures avant la fermeture de la poche, le 6 août 1944, celui de Keroman III résiste à l’impact d’une bombe “Tallboy” de 5,4 tonnes.

 

En Octobre 1941, les deux premiers bunkers, Keroman 1 et de Keroman 2, sont opérationnels.

 douze sous-marins peuvent être carénés dans les abris et sur l’aire entre les deux bunkers.

Suite aux bombardements fréquents des alliés, Keroman 3, construit un peu plus loin, à l’intérieur du port, ne sera prêt qu’en 1943. Il pouvait accueillir sept U-Boats dans chacune de ses alvéoles. Sur le Slipway (pêche) de 1932 renforcé par les Allemands, 2 Bunkers cathédrale dont la forme fait ricocher les bombes.

Keroman 4, qui était également programmé ne verra jamais le jour.

La BSM et le bloc K3 : Haut lieu de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, la base de sous-marins est un élément majeur du patrimoine de l'humanité, comme architecture militaire et comme trace des affrontements stratégiques du XXe siècle. Considérée comme la plus grande forteresse militaire d’Europe, la Base de sous-marins de Lorient, en particulier le K3 pouvait accueillir 13 sous-marins (Le K3 a pu accueillir jusqu’à 26 sous-marins), protégés par une toiture qui atteint plus de sept mètres d'épaisseur à certains endroits.

 

En 1943, un quatrième bloc est en cours de construction. Le premier bloc, K1, possède un " slipway " qui permet de sortir les sous-marins de l'eau en trente minutes environ. Le K3 abrite des bassins à flot. Le procédé de protection du toit diffère de celui des deux autres bâtiments avec un système de chambres d'éclatements qui évite la propagation des ondes de choc lors des bombardements. Avec une capacité d'accueil sous abri d'une trentaine de sous-marins, la base de Lorient est la plus importante du Mur de l'Atlantique qui comprend celles de Brest, Saint-Nazaire, La Pallice et Bordeaux. Dès sa libération, la base de Lorient est réutilisée par la Marine française qui ne la quittera qu'en 2007

Les bases de sous-marin ont été construites dans les villes du littoral atlantique à la Rochelle, St-Nazaire, Brest, Bordeaux, … en Norvège. 

 

Le K3 est un port à sec. Ce Bunker construit en béton armé n’a souffert d’aucunes malfaçons ou n’a fait l’objet d’aucuns actes de résistance significatif.

Un premier toit en BA de 3,5 mètre d’épaisseur à été renforcé dans l’année 1943 par la construction de chambres d’exposions. Des poutres en BA couvrent une grande galerie pourvue d’ouvertures sur ses côtés afin de dissiper l’énergie et évacuer la chaleur une fois que le projectile à explosé sur les poutres.

Aujourd’hui les toits se visitent. Ils constituent des espaces très prisés par les Goélands qui en font leur zone de nidification. La LPO de Lorient Agglomération observe avec bienveillance ces oiseaux venus remplacer les batteries antiaériennes Allemandes et qui trouvent ici un espace de quiétude protégé. 

L’emplacement des bâtiments fortifiés : ils reposent en partie sur d’anciennes vasières. Des colonnes de béton sont enfouies jusqu’à 20 mètres de profondeur.

Epaisseur des murs : 2,5 mètres en extérieur.

Puis construction d’un 4 eme Bunker pour doubler les capacités (objectif d’accueillir 60 sous-marins) au port de pêche. 

 

Inspection du K1 par l'Amiral Donitz en 1941

Donitz utilise des ouvriers venus de toute l'Europe et majoritairement la main d'oeuvre Hollandaise pour la construction des forteresses qu'il paye mieux que la main d'oeuvre française. Cette stratégie lui assure un travail de qualité et plus d'efficacité dans le chantier.

 

Immense chantier ! Plus de 15000 hommes y travaillent. Keroman 1 est construit en 7 mois. De février au 1er septembre 1941, un premier bloc est réalisé, comportant 1 slipway et 5 alvéoles protégées par un toit épais de 3,50 mètres de béton armé, résistant à tous les projectiles alors en service. De mars à décembre 1941, un second bloc de 7 alvéoles est réalisé. En octobre 1941 démarrent les travaux du 3ème bloc qui comprend 2 bassins de radoub et 5 bassins à flot, ouvrant directement sur le Ter. Ils sont terminés en janvier 1943.

L’entrée en service de la base libère les Allemands des dangers inhérents à la navigation en Mer du Nord. Les distances qui amènent les U BOOTE sur les zones d’opération sont très raccourcies. 

A travers l'amiral Dönitz et les sous-marins u-boote, le IIIe Reich met en œuvre sa stratégie pour gagner la Bataille de l'Atlantique : attaquer les flottes de surface et empêcher l'ennemi de s'approvisionner en matériel et en armes aux Etats-Unis.

En juin 1940, l'amiral Dönitz choisit d'établir son PC à l'arsenal de Lorient. Afin de protéger leurs installations régulièrement bombardées par les alliés jusqu'en 1941, les allemands décident de construire des alvéoles indestructibles pour leurs sous-marins. L'ensemble des blocs pouvaient abriter plus de quarante submersibles. Alors que les u-boote coulent de plus en plus de navires et que la menace gronde pour les alliés, le cabinet de guerre donne son autorisation de bombardement de zone contre les bases opérationnelles des u-boote sur la façade atlantique : 

 

Lorient devient une pièce maîtresse dans la bataille de l’Atlantique. Dönitz lâche la meute de ses sous-marins contre les cargos qui ravitaillent l’Angleterre. Il intensifie les attaques en 1942 : ses équipages envoient par le fond 1160 navires, représentant 8 millions de jauge brute. Ils vont jusqu’en Floride attaquer les pétroliers américains. Churchill sent bien que la Bataille de l’Atlantique peut faire basculer la guerre. En janvier 1943, il décide de détruire les bases des U-boote sur le littoral français. Et Lorient sera sa première cible.

 

Winston Churchill ordonne des bombardements massifs, en priorité sur Lorient pour dévaster la zone de Keroman. A partir de janvier 1943, la population civile est évacuée. De mi-janvier à mi-février 1943, les Anglais larguent plus de 4 000 tonnes de bombes sur la ville. Conséquence directe des bombardements alliés, Lorient, champ de ruines, détruite à 85 %, est anéantie. Seule la base de sous-marins est intacte.

 

"Les Anglais commirent une lourde faute en n’attaquant pas ces abris bétonnés pendant leur construction, alors qu’ils se trouvaient derrière des caissons étanches, c’est-à-dire particulièrement vulnérables (…) Ces bombardements, qui réduisirent en cendres les quartiers résidentiels des malheureux ports français, n’eurent absolument aucune répercussion sur les réparations des sous-marins."

Amiral Dönitz

 

En 1942, 1600 personnes quittent Lorient. Dès le 15 janvier 1943, la majeure partie de la population, affolée, fuit la ville devenue inhabitable. Les routes sont encombrées de véhicules les plus disparates

Le 17 février 1943, la destruction de Lorient est quasiment achevée. En 8 raids du 15 janvier au 17 février, les Alliés envoient 1853 avions larguer plus de 4000 tonnes de bombes sur la ville, soit 500 bombes explosives dont la plupart de grande puissance (1000 à 2000 kg) et environ 60 000 bombes incendiaires. 

 

 Si Lorient a été détruite  par les alliés, c’est la conséquence directe de la présence de la base de sous-marins.

"La poche de Lorient" Le front Atlantique est défendu par 100 000 hommes à l'abri derrière le puissant dispositif de l'organisation Todt du Mur de l'Atlantique : 1000 blockhaus, 1300 pièces d'artillerie protégés par des mines et des barbelés. La poche à sa formation "enferme" plus de 45 000 personnes : 20 000 civils et

26 000 soldats allemands.

Les Alliés pilonnent pourtant sans relâche la structure colossale du K3. Une bombe "Tall boy" (grand garçon) de 5 tonnes, la plus lourde dont l'US Air Force soit équipée, frappe le toit du K3. Elle creuse un cratère, mais ne parvient pas à transpercer la chape de béton. Conséquence: les Alliés décident d'isoler la base sous-marine en rasant la ville. Entre le 14 janvier et le 16 février 1943, Lorient s'est vu mourir: 4000 tonnes de bombes pulvérisent la cité portuaire. On ne dénombre "que" 300 victimes, grâce à l'efficacité des abris souterrains.

 

La destruction de la ville précède de peu la victoire des alliés, mais rien n’est encore gagné. De janvier à juin 1943, les 2ème et 10ème flottilles accueillent en permanence une trentaine de sous-marins à Lorient. A partir de juin 1943, ils tombent à une douzaine (135 sur 168 seront perdus en opérations) mais les tra-vaux durent jusqu’en juillet 1944. 

 

Quand, le 10 mai 1945, la poche de Lorient est enfin réduite - neuf mois après la Libération -, la cité est un champ de ruines, détruite à 90%. 

On pouvait, dès lors, considérer que Lorient n’existait plus. La Ville était à peu près anéantie et devenue véritablement une ville morte. Elle avait reçu, au cours des attaques du 14 janvier au 17 février 1943, plus de 500 bombes explosives, dont la plupart à grande puissance (1000 à 2000 kg) et, environ, 60 000 bombes incendiaires. A certains endroits, on en découvrait une au mètre carré3.500 immeubles sur 5.000 étaient complètement anéantis, la plupart des autres étant endommagés et inhabitables. Le chiffre des sinistrés atteignait 40.000 ; celui des victimes connues était de 71 morts et 73 blessés.  Les communes limitrophes, étaient aussi durement touchées. Lanester comptait 600 immeubles détruits et 700 endommagés. Le nombre des victimes était de 50 morts et 6 blessés.

 

III - Approche économique et environnementale-urbaine :

 

Les vents d’Ouest et le climat océanique ont des conséquences directes sur l’orientation des façades et des rues expliquant que la ville semble tourner le dos à la mer

 

Chacun comprend maintenant que la mer est au cœur de notre avenir, en matière de climat, de biodiversité, d’alimentation, d’énergie, de terres « rares », de commerce, de télécommunications, de défense, mais aussi de rêve et d’aventure humaine. Aucun territoire en Europe ne concentre, comme autour de la Rade, un tel niveau d’excellence dans autant d’activités : la voile, les constructions et l’ingénierie navales, la pêche, le commerce maritime, la défense, la formation, ou la recherche 

 

 

 

La Reconstruction d’une ville moderne :

 

A la Libération, Lorient est un tableau noir où l’essentiel est à réécrire : 3.500 immeubles sur 5.000 étaient complètement anéantis, la plupart des autres étant endommagés et inhabitables. Le chiffre des sinistrés atteignait 40.000 ; celui des victimes connues était de 71 morts et 73 blessés.

Il s’avère très tôt que la Reconstruction ne se ferait pas à l’identique. Il s’agit de rebâtir la ville pour l’avenir. Le 10 mai 1945, Lorient est enfin libéré. Commence alors une époque de reconstruction qui façonne un nouveau visage pour la ville, et qui s'étend jusqu'au début des années 1960... 17 ans seront nécessaires ! 

Alors que démarre ce vaste chantier, Lorient se voit décerner par décret du 20 février 1949 la Légion d’Honneur au grade de Chevalier avec attribution de la Croix de Guerre avec Palme.

 

La Reconstruction concerne toute la ville, mais son centre constitue un élément patrimonial majeur. (…) Dressé, et plusieurs fois modifié, entre 1943 et 1949, le plan de reconstruction prévoit de mieux séparer les différentes activités présentes dans la ville : l’habitat doit être éloigné de l’industrie, qui occupe les espaces portuaires ; les administrations se concentrent le long et au bout de l’axe dessiné par le bassin à flots. (…) Si le centre-ville conserve l’essentiel de son tracé de rues d’avant-guerrele souci d’y faire pénétrer air et lumière conduit à diviser par deux le nombre de ses habitants : il tourne le dos à l’arsenal et, via le bassin à flots couvert, fusionne avec le quartier de Nouvelle ville.

 

« Lorient la Blanche » : 

Il s’avère très tôt que la Reconstruction ne se ferait pas à l’identique. Il s’agit de rebâtir la ville pour l’avenir. L’urbaniste Georges Tourry (désigné en 1943) va s’appuyer sur une importante équipe d’architectes, jeunes pour la plupart, pour adopter progressivement les idées urbaines et architecturales les plus novatrices. Les concepteurs vont finalement composer une ville où toutes les tendances de la période s’expriment. Ilot par îlot qui se côtoient ou se répondent, l’évolution est lisible sur les façades et les volumes, du plus sage au plus militant. Cette remise en cause continuelle du plan initial de Georges Tourry et de ses idées permet aujourd’hui d’aborder Lorient comme un véritable répertoire d’architecture et d’urbanisme d’après-guerre. Du dessein au destin, « Lorient la blanche » était née.

 

Les îlots de la Reconstruction : A la Libération, Lorient est un tableau noir où l’essentiel est à réécrire. La première pierre de la ville reconstruite est posée rue du port (1949 au n°61). La Reconstruction débute sagement par des îlots d’aspect robuste voir massif. Très vite pourtant, les lignes d’ensemble s’adoucissent, se courbent et donnent lieu à des volumes plus aériens (immeuble dit La Banane, 1953, Tourry, Lindu Hourlier). Par la suite, la composition des îlots se fait encore plus audacieuse (îlot 152 passage du blavet), ils se côtoient et se répondent : un dialogue urbain s’instaure. « Lorient la blanche » renaît

 

Extension et mutation, la ville en mouvement : La Reconstruction ne comble pas le besoin en logements de Lorient, en pleine expansion dans les années soixante. (…) La ville s’étend alors sur les terres agricoles qui l’entouraient et la séparaient de ses voisines.

 

Arsenal et base des sous-marins allemands, Lorient a vu son coeur historique bombardé lors de la dernière guerre. En 1960, c'est sur cette tabula rasa qu'est construit un triste grand ensemble : 480 logements en trois barres parallèles de 80 et 160 mètres de long. Tous les ingrédients du « mal vivre » sont ici réunis: des exutoires en guise d'entrées, des caves au rez-de-chaussée, des parties communes ridiculement exiguës, des logements étriqués, le tout dégradé, déglingué. 

La localisation centrale est l'unique atout de ce complexe qui fait tâche au bord du bassin reconverti en port de plaisance. Si bien que Jean-Yves Le Drian, maire de Lorient, avait envisagé un temps de le raser. Jusqu'à sa rencontre avec Roland Castro et Sophie Denissof qui en imaginent le sauvetage à partir de 1988, avec les architectes bretons Jean-Luc Pellerin et Christophe Gautier pour associés. 

 

Remodelage d’une barre de 120 logements et construction de trois immeubles neufs de 55 logements.

A Lorient, l'architecte Roland Castro s'est embarqué à bord des HLM du quai de Rohan, en centre-ville. Remodelé en profondeur, le grand ensemble a également fait l'objet d'un traitement social et urbain.

« D'un grand ensemble monomaniaque composé de trois barres uniformes de onze étages, nous faisons un nouveau quartier riche et diversifié en bordure du bassin. »

Remodelage fondateur – La belle métamorphose a droit à la carte postale. – L’intervention sur la barre République s’inscrit dans la continuité du remodelage du quartier du quai de Rohan, quartier autrefois le « plus mal vu » de Lorient, aujourd’hui le plus désiré. L’intervention va au-delà d’un retournement d’image en devenant une figure du renouveau du centre-ville. Le parti pris est celui d’édifier un paquebot avec son étrave vers la mer. La partie supérieure de la barre est écrêtée tandis que terrasses et jardins d’hiver la sculptent. Sur le pignon, un ajout dessine une proue habitée. Les typologies de logement sont remaniées. La pratique de la réhabilitation est passée ici du remodelage à la métamorphose, faisant de ce bâtiment un emblème de la ville.

 

 

L’heure est désormais à la densification des zones d’habitations plutôt qu’à l’extension de la ville sur sa périphérie, et à la reconquête de sa façade maritime pour en permettre l’accès à ses habitants. Il s’agit de préserver les ressources, lutter contre l’artificialisation des sols, maîtriser l’urbanisation ou favoriser les continuités écologiques...

 

1 070 bâtiments lorientais ne pourront être démolis ou modifiés (depuis février 2017), sans préconisation et autorisation. Objectif : préserver et mettre en valeur le patrimoine lorientais et assurer une cohérence architecturale. Car, oui, il y a de belles maisons et de beaux immeubles à Lorient ! La Ville, labellisée Ville d'art et d'histoire depuis 2006, avait déjà classé 770 bâtiments comme remarquables : classiques, art nouveau, mais également de la reconstruction.

 

Une série d’opérations de logements ou d’immeubles tertiaires sont aujourd’hui les jalons de cette ligne urbaine qui mise sur une architecture résolument contemporaine. A la fois site historique et terre d’avenir, l’Enclos du port, où un nouveau quartier reliant la ville et la mer doit voir le jour à l’orée du XXIe siècle, témoigne de ces nouveaux objectifs urbains.

Remodelage du quartier du quai de Rohan

Une figure du renouveau du centre-ville. Le parti pris est celui d’édifier un paquebot avec son étrave vers la mer.

 

Maître d'ouvrage : Lorient Habitat

Maître d'oeuvre :Castro Denissof Associés

Équipe : AUA (BET structure), ETHIS (BET fluides), Atec (BET économiste)

Surface SHON : Remodelage : 8 400 m². Neuf : 4 683 m²

Calendrier : Etudes, 1996 - Livraison, 2003

 

Coût :8,4 M€

 

L'eau potable au cœur de la construction de la ville :  Lorient est actuellement une ville pilote en terme d’économie d’eau et a placé le développement durable au cœur de tous ses projets et de ses réflexions. Les ensembles de haute qualité environnementale ne sont plus ici des projets futuristes, mais bel et bien une réalité quotidienne

 

 

Confrontée dès sa création (1) au manque d’eau potable, de ressources notamment en bois (de chauffage ou de construction navale) du fait de son implantation maritime, Lorient a dû mener une réflexion approfondie et ancienne sur l’organisation des réseaux d’adduction d’eau, le développement d’échanges commerciaux intra-européens (sable contre bois). 

 

(1) La question de l’eau se pose non seulement pour l’avitaillement des bateaux mais aussi pour la population du port qui croît de jour en jour. L’architecte Jacques V Gabriel, chargé de réaménager le port et d’y édifier de majestueux bâtiments, prend en compte le problème de l’approvisionnement en eau potable. La pénurie d’eau est récurrente avec pour corollaire le manque d’hygiène, l’insalubrité et de fréquentes épidémies. En 1732, il rédige un Mémoire sur les fontaines d’eau potable à construire à l’Orient. Il y désigne six sources (ou fontaines) pouvant alimenter un réseau dont il décrit la mise en œuvre. Les travaux sont entrepris par l’ingénieur Louis de Saint-Pierre à partir de 1736.

Les eaux sont captées à l’ouest de Lorient, dans les quartiers actuels de Lanveur, Kerguestenen et Kerfichant.

Dès 1740, le réseau d’eau de la Compagnie des Indes est opérationnel. A partir des années 1760, les conduites en fer d’un diamètre trop restreint et engorgées par la rouille sont remplacées par des canaux de pierre maçonnés ou taillés. Ces travaux durent jusqu’à la fin du 18e siècle.

En 1851, les élus décident de s’affranchir de la Marine en dotant la ville de son propre réseau. L’ingénieur des Ponts et Chaussées Dubreuil propose de capter plusieurs sources situées au nord de Lorient (SaintArmel, Kerulvé, Le Pouillot et Quéven) et d’acheminer l’eau jusqu’à un réservoir à Kerentrech, rue Beauvais.  Les travaux, supervisés par l’ingénieur Plassiard, sont achevés en 1860. 

La Ville a acquis son autonomie. Dès 1861, il est possible de contracter un abonnement pour disposer de l’eau à domicile. Ce privilège restant réservé aux plus aisés, la corvée d’eau quotidienne reste d’actualité pour une grande partie de la population.

 

A partir de 1881, de nouveaux projets d’adduction d’eau sont à l’étude.

Le projet retenu, celui de l’ingénieur des Ponts et Chaussées Soulié, est exécuté à partir de 1887. Il prévoit de capter les eaux de la vallée supérieure du Scave et de ses affluents. Un réservoir de 12 000 m3 est construit au Petit Paradis, point le plus haut de la ville. L’eau y est élevée grâce à une station de pompage installée à Kerguillette.

Il faut attendre le début du 20e siècle et le troisième réseau, alimenté par les eaux du Scorff, pour lire dans la presse locale : « Lorientais et vous Lorientaises, réjouissez-vous, l’eau arrive et nous espérons bien ne plus en manquer dorénavant »

En 1770, la Compagnie des Indes cède l’ensemble de ses propriétés à la Marine royale, qui hérite donc des ouvrages d’adduction d’eau. Gênée par le va-et-vient des habitants dans le port, la Marine accorde à la Ville l’autorisation de ponctionner un pouce d’eau sur sa conduite à l’extérieur de l’enclos. Elle y met deux conditions : l’aménagement, en particulier l’établissement d’une fontaine, est à la charge de la Ville et l’approvisionnement sera suspendu lors des armements des navires, pendant le remplissage des barriques. Moyennant finances, cette concession passe à 2 pouces d’eau (soit environ 40 m3 par jour) en 1779.

Plan de Lorient en 1942. Quartier de l'Eau courante (au sud de la gare)

À Lorient, l'eau de votre robinet vient du Paradis

 

Avant d'arriver chez vous, l'eau potable de Lorient est extraite de la rivière du Scorff, puis traitée dans l'usine d'eau de Keryado, la bien nommée usine du Petit Paradis. C'est de cette usine d'eau que provient l'eau potable de Lorient et Larmor-Plage. Avec sa capacité de 1 260 m3/heure d'eau brute traitée, il est, avec l'aide de sa soeur jumelle d'Hennebont, le robinet de près de 95 000 usagers. « Veolia réalise des autos contrôles tous les jours et l'Agence régionale de santé en fait douze par an » . Entre 2013 et 2015, la station a bénéficié de travaux de modernisation. « 95 % de l'eau qui rentre au Petit Paradis devient potable. » (5 % de pertes d'eau)

95 % de la population vit à moins de 60 Km du littoral. La Bretagne toute entière est maritime

Des milliers d'emplois dépendent de la mer et des activités qui lui sont liées : pêche et aquaculture, construction navale, transports maritimes, recherche et technologies marines, nautisme, tourisme, etc.

Les oiseaux :

 Comment reconnaître un goéland d'une mouette? 

A gauche, un goéland argenté photographié à Brest. A droite, une mouette rieuse en France. — MAISONNEUVE/SIPA

Sur les côtes françaises, on trouve des mouettes rieuses, mais plus souvent des goélands argentés sur le littoral Atlantique (et des goélands leucophées en Méditerranée). Pour ne pas déclencher l’hilarité des mouettes moqueuses, voilà comment distinguer ces deux espèces.

Les indices: taille, couleurs et chants

Premier critère, la taille : les goélands sont plus gros que les mouettes. «La mouette rieuse fait en moyenne un mètre d’envergure, explique Frédéric Jiguet, ornithologue au Muséum national d’histoire naturelle. Le goéland argenté fait 1m40 à 1m50 et le goéland leucophée mesure jusqu’à 1m50 d’envergure.»

Si vous avez le compas dans l’œil, vous savez déjà à quel oiseau vous avez affaire. Si vous doutez encore, la couleur du plumage devrait vous aider. «La mouette, lorsqu’elle porte son plumage nuptial en été, est blanche avec un capuchon noir sur la tête, précise Frédéric Jiguet. Son bec et ses pattes sont rouge foncé

Le goéland, lui, est toujours gris avec un bec jaune orné. «Ses plumes vont du gris clair au gris foncé et ses pattes peuvent être roses ou jaune selon les espèces, mais jamais rouges comme les mouettes», nous explique l’ornithologue.

Dernier indice si vous hésitez encore: tendez l’oreille et distinguez le ricanement caractéristique de la mouette du cri plus classique du goéland.

 

En remontant le Blavet on peut trouver : Hérons, Cormorans, canards sauvages, Mouettes, Goélands, Sternes, 

 

La ville portuaire :

L'histoire récente de la ville est marquée par une série de crises successives causées par la baisse d'activité du port de pêche de Keroman dans les années 1980 et 1990, et par la fermeture de la base sous-marine en 1997. La cité entame alors une phase de reconversion, marquée par un développement culturel porté par son festival interceltique, un développement universitaire porté par l'ouverture de l'université de Bretagne-Sud en 1995, et un développement économique s'appuyant sur les activités liées à la plaisance et aux courses nautiques au large.

 

 

Au XXIe  siècle, la ville démontre que l’innovation technique dans le domaine maritime est liée à son histoire par la création d’un sixième port sur l’ancienne base de sous-marins : le pôle « course au large », le 1er pôle européen.

 

 

La Cité de la Voile Éric Tabarly est le symbole de la reconversion de l'ancienne base de sous-marins en haut lieu du nautisme .Plusieurs courses ont utilisé les infrastructures du port course au large avec une étape de la Solitaire du figaro, une course en solitaire au large des côtes françaises et par deux fois pour la Volvo Océan Race (3 juil. 2012 - Franck Cammas remporte la Volvo Ocean Race) également une course à la voile.

 

Aujourd'hui, les industries nautiques les plus innovantes côtoient les plus prestigieux Team course au large mais aussi l'accueil de courses de voile comme la mythique Volvo Ocean Race.

Le label Ville d’art et d’histoire :

Le 16 mars 2006, Lorient signait avec le ministère de la culture et de la communication la convention Ville d’art et d’histoire. Le ministère de la culture et de la communication, direction de l’architecture et du patrimoine, attribue l’appellation Villes et Pays d’art et d’histoire aux collectivités territoriales qui s'engagent à mener une démarche de valorisation du patrimoine et de sensibilisation à l'architecture. 

Lorient est l'une des rares villes reconstruites à obtenir cette distinction, suite aux actions menées pour réhabiliter l'architecture des années 50 et y sensibiliser le public.

Des sites patrimoniaux :L'animation de l'architecture investit également plusieurs sites patrimoniaux de Lorient dont 

- Le bloc K3 de la Base de sous-marins, 

- L'abri anti-bombes, place Alsace-Lorraine, 

- Dans l'Enclos du port, l'Hôtel Gabriel, le moulin-observatoire, la tour de la découverte et le réservoir d'eau. 

INFORMATIONS PRATIQUES : Animation de l'architecture et du patrimoine Hôtel Gabriel - aile ouest - Enclos du port 02 97 02 23 29 patrimoine@mairie-lorient.fr  patrimoine.lorient.fr Horaires :Du mardi au dimanche : 14h-18h Accès bus : lignes 2 et 20 (Arrêt Quai des Indes) et ligne 5 (Arrêt Place d'Armes)

Les villas de Kernevel :

Les villas de Kernevel (Larmor plage) (De g. à dr., Kerozen, Kerlilon et Margaret, les trois villas du Kernevel).

En face de « Porzh Loeiz » (Port-Louis), cité prestigieuse de la Compagnie des Indes, qui pratiquait le négoce avec l’Orient (An Oriant) au lieu-dit la « ville nouvelle (Kernevel) a été construit une villa imposante avec « l’argent de la friture des sardines (gwennec ar fritur). L’ensemble des trois villas sur le front de mer de Kernevel  devant Port Louis démontrait la puissance et la richesse des propriétaires. Comme quoi, des petites sardines minutieusement alignées dans de petites boites, nageant dans de  l’huile d’olive ou d’autres ingrédients peuvent engendrer une immense richesse.

 

« Le château des sardines » ou La villa Kerozen 1800

C’est  Augustin Gillet, en qui fit construire cette imposante battisse  atypique dans les années 1800 ainsi qu’une conserverie de poissons, en particulier de sardines.

Augustin Ouizille devient propriétaire de l’ensemble, conserverie et villa, situé entre la rue de la Frégate, la rue de la Brise et la place du Commerce. Il fait construire le terre-plein et la cale qui est utilisée par les sardiniers. Il nomme cette villa « Kerozen ».

Même si elle n’avait en aucun cas l’allure d’un manoir elle fut surnommée : « Le château des sardines ».

 

La villa Kerillon 1899 et 1901

Auguste Ouizille , le fils d’Augustin, fit construire entre 1899 et 1901, une autre villa attenante à la villa Kerozen , la villa « Kerillon ». La Villa Kerillon, tanière de l'état-major allemand 

De la fin de 1940 au début de 1942, l'amiral allemand (Karl Dönitz), commandant en chef de la flotte des U-Boote, installe son quartier général dans les villas du Kernevel, à Larmor-Plage, près de Lorient. C'est de ce "château" balnéaire- aujourd'hui propriété de la Marine nationale - qu'il va diriger la bataille de l'Atlantique.

Désormais résidence de l'amiral du commandement d'arrondissement et des fusiliers marins de Lorient (Comar). L'Amirauté n'en ouvre les portes qu'une fois par an : les Journées du patrimoine sont alors l'occasion de descendre dans le bunker de Karl Dönitz.

L’Amiral Karl Dönitz et ses « loups gris » : Karl Dönitz devient le Chef (guide) de la composante sous-marine (Führer der Unterseeboote, FdU) allemande le 01 janvier 1936. En 1939, au tout début de la guerre, comme le titre était déjà employé à un échelon plus élevé et comme il ne pouvait y avoir qu’un Guide, il fut dénommé Commandant des sous-marins (Befehlshaber der U-Boote, BdU).

Il fut le concepteur de la fameuse tactique d’attaque en meute (wolfpack, Rudeltaktik) comme le font les loups lorsqu’ils attaquent leur proie. Ses sous-marins furent d’ailleurs surnommés les « loups gris » de Dônitz.

Le Poste de Commandement était situé dans un bunker sous le jardin de la villa.

Auguste Ouizille vend Kerlilon à la Marine le 3 juillet 1956. Elle est aujourd’hui utilisée par le Commandant de Marine Lorient (C0MAR).

 

La villa Margaret  1896

Une troisième villa, construite en 1896 par Georges Ouizille et sa femme Marguerite, fut appelée « Ker Margaret ».

Cette troisième villa, construite en 1896 par Georges Ouizille fut utilisée comme centre de vacances, avant d’être rachetée par « Cap L’Orient ». qui en a fait un bar avec vue imprenable sur l’entrée du port, la base sous-marine, le port de pêche et de commerce

 

Le quartier du Péristyle :

Photo du quartier du Peristyle. Le 9 Juillet 2017 à bord du Stereden An Heol. Au premier plan le Bouvet. 

la Maison de l’Agglomération a ouvert ses portes le 30 septembre 2014. Sa conception architecturale et environnementale, avec une double peau de verre et de bois, ses puits de lumière, sa salle du Conseil et sa vue imprenable du belvédère en font un lieu de visite passionnant.

Par ailleurs, la Maison de l’Agglomération a été érigée sur le site même de la naissance de Lorient : c’est depuis ces quais que la Compagnie des Indes faisait partir ses navires pour la Chine ou Les Mascaraignes. En témoignent la Tour de la Découverte, les moulins du Faouëdic ou l’Hôtel Gabriel…une plongée dans l’histoire du territoire.

Installée au bord de l'eau dans le quartier du Péristyle, la Maison de l’Agglomération regroupe les principaux services de l’intercommunalité.

 

La Maison de l’Agglomération se situe dans le quartier du Péristyle, le long de la promenade des quais de Lorient. Il s’agit du premier édifice construit sur la ZAC du Peristyle (Agence TER).  Faisant face à la rade, le bâtiment réalisé par les architectes Jean de Giacinto et Duncan Lewis rayonne et identifie le territoire. Sa peau bleutée évoque l’environnement maritime et témoigne de l’histoire et des fondements du territoire lorientais sur le lieu de l’implantation de la Compagnie des Indes.

Le projet est une allégorie de la nature, du ciel, de la mer et de la terre. La façade bleutée du bâtiment représente une pixellisation de la surface de l’eau. Le sol minéral s’élève en créant de larges strates rocheuses menant vers l’intérieur de l’édifice. Le vent s’engouffre dans le volume aérien du parvis. Les puits de lumière transpercent le volume suspendu comme des rayons de soleil dans un ciel nuageux.

Quatre éléments fondateurs structurent la Maison de l’Agglomération:

Le socle qui exprime la solidité et l’encrage à la roche locale.

Les pilotis forment le support du massif mais sont aussi des éléments structurants du socle.

Le massif, un parallélépipède paré de quatre façades qui se dédoublent en deux peaux créant un espace tampon qui permettent la gestion de la circulation de l’air en périphérie du massif

Les patios : ces espaces inondent les plateaux de lumière mais aussi les espaces publics du socle et des pilotis. Tels des arbres qui chercheraient à mieux capter cette lumière

 

Quelques chiffres

Montant Travaux : 24M € HT

Surface SHON : 9435m²

Longueur : 56.30m ; Largeur : 33.50m ; Hauteur : 25.80m

10 niveaux dont 2 sous-sols

200 bureaux, 300 postes de travail, 10 salles de réunion, un salon d’honneur, un auditorium, une salle d’expo

 

Le périmètre d'aménagement de la ZAC / Quartier du Peristyle

 

Archicontemporain : Depuis plus de trois siècles, Lorient fait preuve d’une réelle vitalité urbaine et architecturale. Conjointement avec la Maison de l’Architecture de Bretagne, la ville organise tous les deux ans et depuis sa création le prix architecture de Bretagne valorisant les réalisations contemporaines de la régionLa gare maritime et le traitement de l’estacade, la rénovation du stade du Moustoir, le remodelage du quartier République, l’ensemble tertiaire de la Découverte en sont des exemples. 

la nouvelle gare de Lorient Bretagne Sud :

Inspirée de l’histoire maritime de la ville avec sa forme en coque de bateau en bois, la nouvelle gare TGV a été l’occasion de repenser sa place dans la ville et de donner naissance à un nouveau quartier imaginé par l'Architecte Urbaniste Nicolas Michelin. Avec sa forme en coque de bateau en bois, la nouvelle gare renvoie à l’identité maritime de Lorient.

Coque de bateau : Cette nouvelle gare, c’est d’abord une architecture unique imaginée par l’Arep. Une forme aérienne et ouverte en coque de bateau, longue de 115 mètres, habillée de bois, de béton fibré (Befup) et de verre. C’est aussi un pôle d’échange multimodal avec un nouveau quai TER, une gare routière interurbaine, voie prioritaire pour le Triskell (BHNS), des parkings vélos et voitures, etc. Mais c’est surtout un vrai projet d’urbanisme.

Le 20 mai 2017, la nouvelle gare de Lorient Bretagne Sud a officiellement été inaugurée. Un équipement qui permettra dès le 2 juillet 2017 de diffuser les effets de la grande vitesse à l’ensemble de son territoire.

Un chantier majeur : La nouvelle gare de Lorient est le chantier le plus important en la matière en Bretagne, après le projet de la gare de Rennes. Sa particularité tient au choix qui a été fait de déplacer la gare du Nord au Sud, pour tourner le bâtiment vers le centre-ville et mieux insérer la gare au sein de son environnement urbain. C’est aussi une opération d’aménagement globale, avec le projet du nouveau quartier Lorient Odyssée.

 

L'hôpital du Scorff, avec sa façade en forme de vague

Il a ouvert ses portes début 2013 et regroupe les activités de court séjour. L'ouvrage de 223 millions d'euros est bâti sur le site de l'ancien hôpital militaire Calmette. Conçu par les architectes Valode et Pistre, l'hôpital  du Scorff se construit depuis fin 2008 , sur un terrain de 15 ha et dans la continuité du Pôle femme-mère-enfant (au nord) auquel il est relié sur trois niveaux.

Nautisme. Nouvelle capitainerie à Port-Louis en forme de passerelle de navire

Date de construction : 2014 - 2015

Maître d'ouvrage et Architecte : Cap l'Orient

Plus de 1,4 MEUR ont été investi dans les deux  dans les équipements des ports de plaisance gérés par la Sellor

 

 

Le port de plaisance de Port-Louis est la sentinelle de la rade : Port-Louis est situé dans l'anse du DriaskerCe port de caractère, empreint d’histoire, s’est imposé comme le lieu idéal pour accueillir les voiliers mythiques que sont les yachts classiques. Au ponton, on peut voir ces bateaux d’un autre temps qui font le plaisir de tous les amateurs de voile ( dont le Bro-Warok, un ancien dundee langoustier construit à Camaret en 1947 pour la pêche en Mauritanie. Au VIeme siècle, le "Bro-Warok" s’étendait de la rivière Laïta marquant l’ouest actuel du Morbihan jusqu’au Golfe du Morbihan (incluant les embouchures du Blavet, du Scorff, les rivières d’Etel, de crach et d’Auray).

 

En plus de son intérêt architectural et historique, le port de Port-Louis offre désormais tout le confort nécessaire aux plaisanciers : sa nouvelle capitainerie invite à faire le voyage ! Positionné juste derrière la Citadelle, le port est ancré au cœur d’une petite cité de caractère dont les ruelles regorgent d’histoire et de joyaux architecturaux

La capitainerie du port de plaisance de Port-Louis a été implantée sur le môle du quai de la pointe, qui est constitué d’un quai ancien d’une largeur de 10 m, construit en appareillage granit, couvert de pavés et ayant une cale de chaque côté. Le quai a été élargi dans les années 40, côté mer, en recouvrant l’une des cales. Cet élargissement se visualise par la partie couverte en enrobé.

Depuis son extension en 2010, le port de plaisance de Port-Louis accueille désormais 450 bateaux à flot où se côtoient des voiliers modernes, des bateaux à moteur et des yachts classiques. Grâce à son aire de carénage de 1500 m², le port de Port-Louis peut accueillir jusqu’à 25 bateaux (entre 4 et 9 mètres de long) pour l’entretien ou l’hivernage. 

IV - Milieu marin et navires de la Rade

 

L’industrie navale : Des vaisseaux à trois mâts, aux cuirassés à vapeur en passant par les frégates furtives, l’histoire de la construction navale française depuis le XVIIe  siècle se confond avec les ports de Lorient. Avec Brest et Saint-Nazaire, c’est l’infrastructure la plus importante de construction navale en France.

 

Le Port de commerce de Lorient 14e port de commerce au niveau français 

Le port de commerce de Kergroise est un port de commerce d’intérêt national situé  dans le quartier de Kergroise. Il est la propriété de la région Bretagne depuis 2007 et géré par la Chambre de commerce et d'industrie du Morbihan. Par le tonnage annuel traité, il s'agit du 14e port de commerce au niveau français, et il se situe à la 7e place dans le classement des ports d’intérêt national.

 

Construit dans les années 1910, il est agrandi après-guerre lors de la reconstruction de la ville, les gravats servant à combler l'anse de Kergroise. Ses quais sont de nouveau agrandis dans les années 1970 et de nouveaux équipements permettent de diversifier ses activités. Son chenal d'accès est dragué au début des années 2010, pour faciliter l'accès de navires de type Panamax (1).

(1) Les navires classés comme Panamax ont les dimensions maximum pour rentrer dans les écluses du canal de Panama. Cette taille est déterminée par les dimensions des écluses et par la profondeur dans le canal. Panamax est un facteur déterminant en architecture navale lors de la détermination de la taille d'un navire cargo : nombreux sont ceux qui sont conçus à la limite de cette taille. Les écluses du canal font 33,53 mètres de large, 320,0 mètres de long et sont profondes de 29,5 mètres.

Lorient Kéroman possède l’un des élévateurs à bateaux les plus puissants d’Europe

L’aire de réparation navale possède l’un des élévateurs à bateaux les plus puissants d’Europe d’une capacité de 650 tonnes avec, à proximité immédiate, une cinquantaine d’entreprises spécialisées ; celui-ci peut intervenir à toute heure de la journée, sans contrainte de marée et en toute sécurité..  

Caractéristiques : Poids maximum : 650 tonnes Largeur maximum : 13m Longueur maximum : 50m

 

UN TERRE-PLEIN DE 7 HECTARES : L’aire de réparation navale de Keroman s’étend sur 7 hectares de terrain et peut accueillir plus de 20 bateaux en même temps.

 

UNE TRÈS GRANDE POLYVALENCE : On compte une cinquantaine d'entreprises installées tout autour de l’aire de réparation navale de Lorient. Tous les secteurs d'activité y sont représentés : électricité, accastillage, électronique, hydraulique, forges, charpente, menuiserie marine, mécanique, applicateur, froid-climatisation et fournitures marines diverses. Ces sociétés industrielles spécialisées et concurrentielles forment un tissu économique extrêmement performant. Le secteur de la réparation navale emploie aujourd'hui à Lorient près d'un millier de personnes.

Le groupe de construction navale militaire change de nom. Il s’appelle désormais Naval Group. Plus simple à retenir, notamment pour les clients étrangers.

 

La construction des NAVIRES MILITAIRES - Histoire de la DCNS... créé par Richelieu

 

Ce n'est ni plus ni moins que le cardinal de Richelieu, Premier ministre de Louis XIII, qui acte sa naissance en 1631, en décidant de créer plusieurs arsenaux permettant à la France de devenir une puissance maritime "capable de rivaliser avec celle de la Grande-Bretagne". Colbert puis Antoine de Sartine, respectivement secrétaire d'État et ministre de la Marine de Louis XIV et Louis XVI reprendront le flambeau si bien qu'à la fin du XVIIIème siècle la France figure parmi les plus grandes puissances navales du monde. Le dernier arsenal français, Cherbourg, sera construit en 1803. En 1898, il se spécialisera exclusivement dans les sous-marins. Un an plus tard, le premier sous-marin torpilleur au monde, le Narval, est opérationnel.

 

Après la seconde guerre mondiale, en 1946, les arsenaux vivent une nouvelle mutation majeure. L'État décide en effet de les spécialiser. Brest produira les gros bâtiments, Lorient se chargera de la construction des bâtiments de moyenne taille, Toulon s'occupera de la réparation et l'entretien de la flotte et Cherbourg continuera de se concentrer sur les sous-marins.

 

La  DCNS est un groupe industriel français spécialisé dans l'industrie navale militaire, l'énergie nucléaire et les infrastructures marines.Le spécialiste français des navires militaires a remporté un mégacontrat de 34 milliards d'euros en Australie. Ce groupe dont l'origine remonte au XVIIe siècle ; de la dissuasion nucléaire au Mistral, il fait intégralement partie de l'Histoire de la France.

Le groupe emploie plus de 13 000 personnes à travers dix pays. Société de droit privé détenue à hauteur de 62 % par l’État français, de 35 % par Thales et de 2 % par son personnel, DCNS est l’héritier des arsenaux français et de la Direction des constructions et armes navales (DCAN), devenue la Direction des constructions navales (DCN) en 1991. DCNS depuis 2007 (le « S » ajouté pour la notion de système et de service). En 2017 le groupe crée une filiale DCNS Énergies chargée de développer trois technologies dédiées aux énergies marines renouvelables (énergie hydrolienne, énergie thermique des mers et flotteurs pour l'éolien marin).

Le groupe de construction navale militaire change de nom. Il s’appelle désormais Naval Group. Plus simple à retenir, notamment pour les clients étrangers.

 

DCNS conçoit, réalise et maintient en condition opérationnelle des systèmes navals de surface, des sous-marins ainsi que leurs systèmes et infrastructures associés (sous marins vendu à l’Australie). DCNS se positionne comme un innovateur en proposant une large gamme de solutions dans l'énergie nucléaire civil et les énergies marines renouvelables. Des navires tels que le Languedoc, le Picardie, le Normandie, le Bretagne, El Fahied (Egypte)…=> 11 frégates construites. Les savoirs-faires extrèmement pointus sont reconnus à l’échelle du monde.

Le groupe français a remporté un appel d'offre émanant de l'Australie, qui compte renforcer sa flotte de sous-marins. Une commande de 34 milliards d'euros sur 50 ans et portant sur 12 sous-marins. Ce qui offre potentiellement de quoi travailler plusieurs dizaines d'années à une bonne partie des 13.000 salariés de cette entreprise publique. 

Des Frégates du XVII ème siècle aux Frégates (FREMM) de la DCNS : un héritage directe

 

La réplique de la Frégate Etoile du Roy sur le Slipway en carénage à Keroman au mois de mai 2017

 

Frégate corsaire malouine

 

L’Étoile du Roy est un voilier de 47 mètres, réplique d’une frégate corsaire malouine du XVIIIe siècle. Son port d’attache est la cité corsaire de Saint-Malo. Il est le second plus grand navire traditionnel français, bateau amiral de la flotte Étoile Marine.

 

Ce navire trois mâts carrés de 310 tonneaux avec 240 hommes d’équipage était armé de 20 canons. En temps de guerre, l’Amiral de France délivrait une lettre de marque au capitaine pour partir à la course, l’autorisant ainsi à attaquer les bâtiments ennemis du Roy.

 

UN ÉLÉVATEUR DE 650 TONNES

Lorient-Keroman dispose d’une aire de réparation navale performante, la première certifiée ISO 14 001. 250 bateaux en moyenne sont hissés chaque année sur le terre-plein de Keroman.

Le port de pêche de Lorient s'est doté d'un nouvel élévateur à bateaux. L'engin, d'un poids de 380 tonnes et de 17 mètres de hauteur, a une capacité de levage maximale de 650 tonnes, ce qui en fait le plus puissant d'Europe. 

Les quelque 650 tonnes du "Vindilis", le navire assurant les liaisons entre Quiberon et Belle-Ile, ont été hissées hors de l’eau lentement et sûrement.

 

Bassin nº2. Ce bassin est une richesse pour Lorient, à l'heure où d'autres régions se dotent de structures de levage... 

La Région, propriétaire des infrastructures portuaires en Bretagne est sollicitée. Elle participe actuellement au financement d'une étude confiée à Audelor, l'agence chargée du développement économique de Lorient Agglomération, sur la faisabilité du projet. La navale attend toujours

 

Réactiver la forme de radoub nº2 de la DCNS (sur le SCORFF) est un dossier classé prioritaire par les professionnels de la réparation navale et par les élus :

Le port de pêche s'est doté d'un élévateur à bateaux ultra-performant. Ce dernier a le désavantage de ne pas pouvoir soulever des bateaux de plus de 650 tonnes. Les entreprises de réparation navale lorientaises, qui emploient 750 salariés, aimeraient pouvoir récupérer les marchés des gros bateaux. D'où l'idée d'utiliser un des trois bassins de DCNS, le bassin nº2, pour les navires plus importants ayant besoin d'être mis au sec. 

Ici, on conçoit et on construit les frégates multimissions pour la Marine française mais aussi pour l'étranger. Des bâtiments de 6 000 tonnes et 142 m de long bourrés de très haute technologie. La frégate est équipée pour réceptionner un hélicoptère. L'armement du navire : une puissance de combat qui comprend 40 missiles en tout, deux canons de 20 mm téléopérés, des torpilles. Au-dessus des têtes se dresse le mât, posé sur un dôme, qui renferme « le centre névralgique du bateau ». Les radars et autres systèmes ultra-sophistiqués de détection sous-marine y sont logés. C'est aussi là que se prend la décision finale d'appuyer ou non sur le bouton en cas de conflit.

 

Si l'élévateur (650 Tonnes) du Slipway du Port de Pêche est en mesure de lever la réplique des frégates du XVII eme siècle ce n'est malheureusement pas le cas des Frégates (FREMM) contemporaines

Les frégates de 3 200 tonnes du type La Fayette à 6000 tonnes montées à Lorient par morceaux sont ensuite assemblées : une frégate est fabriquée en plusieurs morceaux, « des anneaux » qui sont assemblés dans la forme n° 4 (sur le SCORFF)

 

 

Le Port de Pêche : PORT DE PÊCHE LORIENT-KEROMAN

 

Lorient-Keroman : un port leader. Propriété de la région Bretagne, le port est géré au quotidien par la SEM (société d’économie mixte) Lorient-Keroman détenue à 60 % par Lorient Agglomération.

Le port de pêche de Lorient est le premier port français en valeur et génère plus de 3 000 emplois. Un port exemplaire qui défend la voie d’une pêche responsable, un pôle économique et stratégique majeur du territoire.

 

Plan de modernisation des équipements portuaires

Pour accompagner le développement de Lorient, premier port de pêche français en chiffre d'affaires et le deuxième en tonnage juste derrière Boulogne-sur-Mer, un plan d'investissement d'une vingtaine de millions d'euros a été lancé. Ce plan intègre le contexte général de diminution de la ressource halieutique par une politique de développement durable, en lien avec les pêcheurs sensibilisés à l'intérêt d'une pratique dite responsable. 

 

Un port leader Premier port français en chiffre d'affaires, deuxième en tonnage, Keroman reste un poumon économique :

300 bateaux, 550 marins pêcheurs, dont l'activité engendre 3000 emplois dans la transformation du poisson, le conditionnement ou le transport. 

 

1er port français en valeur (86,7 millions € de chiffre d'affaire en 2016)

1er port de Bretagne

1er port de débarquement de langoustines vivantes

 

Au premier rang des débarquements de pêche fraiche

26 882 tonnes de produits vendues

80 000 tonnes de produits de la mer traités chaque année

 

Dès 4 heures du matin, les visiteurs les plus courageux peuvent assister à la vente à la criée, puis au filetage des différentes espèces dans l'un des 20 ateliers adossés aux quais : l'occasion de comprendre comment la lotte, la baudroie ou les langoustines parviennent jusqu'à l'étalage du poissonnier ou dans les grandes surfaces. 

 

Le port de pêche de Lorient poursuit son équipement de vente de poisson à distance. Après le poisson pêché par les bateaux du large, c’est désormais le poisson des bateaux côtiers qui va bénéficier de ce système par internet.

 

le premier port de pêche (lien vers article de Ouest France du 10/01/2017) : « avec 26 882 tonnes en 2016 et plus de 86 millions d’euros de chiffre d’affaire en 2016, le port de pêche de Lorient, dans le Morbihan, fait mieux qu’en 2015 »

100 navires

600 marins

225 acheteurs dont 25 mareyeurs employant 600 personnes

Les trois premières espèces (tonnage et chiffre d’affaire) : Merlu (6369 tonnes/16,2 millions d’euros ; Lotte (2751 tonnes/12,9 millions d’euros) ; Langoustine (1048 tonnes/11,7 millions d’Euros)

Ces bons résultats viennent des bateaux au large (la pêche hauturière) : ce sont essentiellement les bateaux de la Scapèche, la filiale d’Intermarché.

 

Après avoir subi des crises à répétition, le monde de la pêche a repris des couleurs. "Le poisson est là, le prix du gazole est au plus bas depuis des années. Il y a moins de bateaux qu'auparavant, mais on pêche plus et mieux, en préservant la ressource. Ce métier a de l'avenir, mais il n'y a pas de secret : la langoustine se pêche au lever et au coucher du soleil... 

La pêche côtière, elle, baisse en production (de 6196 tonne en 2015 à 5822 tonnes en 2016).

Alors que la pêche hauturière est marquée par une forte augmentation de 579 tonnes supplémentaires en 2016 pour un volume global de 12 551 tonnes, la pêche côtière connaît une baisse de sa production : -6%, passant de 6 196 tonnes à 5 822.

 La raison invoquée pour expliquer cette chute n'est pas le manque de poissons mais l'insuffisance de bateaux. Certains navires sont partis tandis que d'autres ont connu des arrêts techniques.

 

On montre beaucoup les cartes postales qui comparent Concarneau en 1915 (400 bateaux) et 2015 (3 bateaux) mais il faut bien voir que ces 3 bateaux débarquent autant de sardines que les 400 d’avant !

 

La filière pêche : Le port de pêche de Keroman se situe régulièrement dans les trois premiers ports français. La fin du XXe siècle fut synonyme de mutations profondes. L’ensemble des acteurs de la filière pêche lorientaise et plus largement de l’Arc atlantique ont su relever les défis européens : modernisation, préservation de la ressource... Il est un exemple de mutualisation des moyens (réparation, construction navale). Les projets actuellement engagés lui assureront de rester l’un des outils portuaires les plus modernes de France.

26 500 tonnes de pêche fraiche y sont débarquées et vendues sous criée chaque année, et au total 80 000 tonnes de produits de la mer y sont traitées (coquillages, crustacés, crevettes cuites, crevettes vivantes, filets de poisson, produits préparés).

La flottille lorientaise compte 130 bateaux, du ligneur au chalutier, dont une douzaine de hauturiers de la Scapêche, premier armateur français  (groupe Intermarché). C’est d’ailleurs la pêche hauturière qui alimente la majorité du tonnage.

Les espèces les plus pêchées à Keroman sont le merlu, la lingue et le lieu noir. Depuis quelques années, la pêche côtière reprend de l’importance, notamment avec la langoustine vivante et la sole. Enfin, la sardine et le maquereau font leur retour et sont de plus en plus présents à Keroman.

 

-La pêche au large, dite aussi pêche hauturière, est la pêche en mer pratiquée surtout sur des chalutiers de 30 à 50 mètres pour des marées de 10 à 15 jours, sur la plupart des plateaux continentaux et façades maritimes. Selon la législation française, la pêche au large est celle où les marées ont une durée comprise entre 96 heures et 20 jours.Le poisson est très souvent conditionné à bord. On compte 10 à 25 hommes par bateau. 

 

-Pour les bateaux ne partant en mer que quelques heures, on parle de petite pêche

 

-Lorsque les bateaux partent entre 1 et 3 jours, on parle de pêche côtière

 

 

-On parle de grande pêche quand les campagnes de pêche peuvent durer plusieurs mois.

 

Construction du frigorifique en 1920 à Kéroman

La glacière de Lorient : un site chargé d'histoire voué à la démolition

 

Au port de pêche de Lorient, la glacière est un imposant bloc de béton gris construit en 1920 et qui depuis un peu plus de 20 ans ne sert plus que de château d’eau de mer. Un site emblématique voué malgré tout à être détruit. 

Quand en 1920, le "frigorifique" comme on l’appelait alors est entré en service, les qualificatifs ne manquaient pas pour vanter les mérites d'un bâtiment à la pointe de la modernité. Un site emblématique qui va permettre au port de pêche de Lorient de devenir le premier port de pêche français. Les techniques ont depuis bien évolué et la glacière qui dans les années 70 produisait jusque 70 tonnes de glace chaque jour  a peu à peu vu son activité décliner avant de devenir obsolète.

Aujourd'hui, cet immense bloc de béton, qui ne possède pas de caractéristiques patrimoniales fortes, vas être démolis (l’an prochain ?) ; il ne sert plus que de château d’eau pour distribuer de l’eau de mer purifiée aux mareyeurs  installés sur le site.

 

Le respect de la ressource

Aujourd’hui la pêche doit être abordée du point de vue environnemental dans le respect de la ressource

La pêche désigne une activité de capture, de cueillette, de prélèvement (voire de prédation) d’organismes aquatiques vivants (animaux ou végétaux) qui s’effectue aux dépens des ressources de l’hydrosphère, quel que soit le milieu (marin, saumâtre, continental). L’aquaculture quant à elle relève plutôt d’une activité d’élevage ou de culture d'organismes aquatiques (animaux ou végétaux) en zones aquifères

On montre beaucoup les cartes postales qui comparent Concarneau en 1915 (400 bateaux) et 2015 (3 bateaux) mais il faut bien voir que ces 3 bateaux débarquent autant de sardines que les 400 d’avant !

 

Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer, l’Ifremer contribue, par ses travaux et expertises, à la connaissance des océans et de leurs ressources, à la surveillance du milieu marin et littoral et au développement durable des activités maritimes. L’Ifremer est source de connaissances, d’innovation, de données de surveillance et d’expertise pour le monde de la mer, à la fois en matière de politique publique et d’activité socio-économique. Il est la seule structure de ce type en Europe.

 

Fondé en 1984, l'Ifremer est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), placé sous la tutelle conjointe des ministères de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer.

 

Les chaluts à nappes sélectives

Le filet sélectif dédié à la langoustine sont destinés à apporter une préservation plus fine de la ressource, espèce par espèce

Quant au chalut pélagique si décrié, dans lequel des dauphins se prennent parfois, il fait actuellement l'objet de tests avec des équipements du type répulsif acoustique.

 

Le PORT DE COMMERCE de Lorient Kergroise

Le Port de commerce de Lorient Kergroise construit sur les gravas de l'après-guerre. Entièrement gagné sur les vasières, des extensions sur pilotis sont visibles depuis la mer.

 

Le port de commerce de Kergroise est un port de commerce d’intérêt national situé à Lorient dans le quartier de Kergroise, sur la côte sud de la Bretagne, Il est la propriété de la région Bretagne depuis 2007 et géré par la Chambre de commerce et d'industrie du Morbihan. Par le tonnage annuel traité, il s'agit du 14e port de commerce au niveau français, et il se situe à la 7e place dans le classement des ports d’intérêt national.

Construit dans les années 1910, il est agrandi après-guerre lors de la reconstruction de la ville, les gravats servant à combler l'anse de Kergroise. 

 

Le Port de Commerce de Lorient c'est :

2 280 000 Tonnes en 2015, 412 escales

880 000 Tonnes de vracs de nutrition animale

934 000 Tonnes d’hydrocarbures

 

10 Panamax accueillis en 2015

 

Economie contemporaine :

 CECAB : Le groupe coopératif morbihannais Cecab, spécialiste des légumes en conserves et surgelés. Elle alimente le marché russe avec des conserves de petits pois et maïs doux sous les marques d'Aucy, Globus et MDD (marques distributeurs). La coopérative dont le siège se trouve à Theix  (Morbihan à 80 km de Lorient) a réalisé un chiffre d'affaires d'1,3 milliard d'euros en 2008

CORIOLIS COMPOSITES TECHNOLOGIES, société par actions simplifiée à associé unique est active depuis 6 ans. Le breton Coriolis Composites (25 millions d'euros de chiffre d'affaires, 130 salariés) fait mieux que cela : spécialiste de la fabrication de pièces en matériaux composites, le groupe lorientais est en train de prendre une place de choix au sein des géants du secteur. Ses machines, en fait des têtes de placement de fibre de carbone, équipent déjà Airbus, ses filiales Stelia Aerospace et Premium Aerotec, mais aussi Dassault Aviation, Safran Nacelles, le chinois Comac et le canadien Bombardier.

Localisée à QUEVEN (56530), elle est spécialisée dans le secteur d'activité de la fabrication d'autres machines spécialisées. Son effectif est compris entre 50 et 99 salariés.

 

 

Economie maritime

Lorient Agglomération c'est :

206 836 habitants au 1er janvier 2014 (dernier recensement de l'INSEE *). En 2014, Lorient Agglomération compte 25 communes pour 201 024 habitants, soit 27 % de la population du Morbihan

 

3 000 emplois directs dans le secteur naval (civil et militaire)

… et 3 000 aussi pour la filière pêche

26 652 tonnes de produits de la mer vendus sous contrôle portuaire en 2014, à Keroman

200 emplois directs et 2 000 emplois indirects au port de commerce

11 millions d’euros de dépenses locales de fonctionnement, par an, avec les équipes du pôle Course au large.

 

Les métiers du maritime offrent de nombreuses opportunités d’emplois en Bretagne et dans d’autres régions tels que les métiers de la transformation du poisson en Bretagne Sud –  Bretagne Nord, métiers embarqués, métiers de la pêche, métiers portuaires, métiers de la constuction navale...

 

Le sous-marin « Flore » S 645  était un sous-marin conventionnel du type « Daphné » de 800 tonnes. 57 mètres de longueur, 6.50 de largeur, équipé de 12 tubes lance-torpilles, il avait un équipage de 54 hommes.  Retiré du service actif en 1989, il sert depuis 2010 de musée ouvert au public.

Mis en chantier à la DCAN Cherbourg le 19 juin 1958, le sous-marin Flore, cinquième de la série des sous-marins à hautes performances de type Daphné, est lancé le 21 décembre 1960.

Il est admis au service actif le 21 mai 1964, affecté à la 1ère escadrille de sous-marins à Toulon, son port base. Sa carrière va se dérouler essentiellement en Méditerranée. Il rejoindra épisodiquement Lorient pour quelques période de grand carénage

Le Strasbourg était un croiseur de 2ème classe Allemand. Avant d'être rebaptisé, ce bateau s'appelait le REGENBURG. A l'origine, son tonnage était de 6300 Tx, ses machines développaient 26000cv et son

armement se composait de 7 canons de 150mm, 2 de 75 et de 2 torpilles.

 

Le Strasbourg était un croiseur Allemand construit en 1912 au chantier naval AG Weser à Brême. Il est lancé en 1914 sous le nom de Regensburg pour mise à disposition de la flotte allemande. Après la première guerre mondiale, le croiseur Regensburg  est cédé aux français au titre des dommages de guerre. Il est rebaptisé Strasbourg. Le Strasbourg est retiré du service en 1936. Il est alors utilisé comme barge jusqu’à sa prise par les allemands en 1940 qui le sabordent pour faire barrage aux torpilles anglaises devant la base sous-marine de Keroman.

Le Crapaud (construit en béton) et le croiseur Strasbourg ont été coulés par les Allemands en 1944  qui ont ensuite tendus des filets métalliques entre les deux navires pour empêcher des torpilles larguées par l’aviation (la RAF) d’atteindre les alvéoles de la base sous-marine de Kéroman.  Les deux épaves n’ont jamais été enlevées, elles gisent à l’entrée de la base sous-marine de  Kéroman, comme une signature historique d’un fait de guerre, face au béton gris à l’aspect lugubre des bunkers. 

 Pour augmenter le tonnage de la flotte de charge, on construit donc des cargo en ciment armé. L'ossature, en fer, a d'abord été constituée, puis elle a été revêtue de ciment coulé sans interruption. Le séchage demande un mois ; l'ensemble de la construction n'en prend pas plus de trois. Le prix de revient est inférieur d'un tiers à celui des autres navires.» 

 

Le périmètre de défense s'étend sur une bande de 24 km à l'intérieur des terres et intègre par ailleurs la base d'aéronautique navale de Lann-Bihoué. Près de 400 blockhaus, nids de mitrailleuses, ou encore tours de guet sont construits entre l'embouchure de la Laïta et celle de la rivière d'Étel

 

La Recouvrance 1817 :

Type de bateau : Goélette à hunier

Caractéristiques :

 

Longueur Hors tout : 42 mètres

 

Longueur de coque : 24,90 mètres

 

Largeur : 6,40 mètres

 

Surface de voiles : 430 m²

L'épave de l'Isère (sous la bouée rouge M5) : la frégate "Isère" est désarmé en 1909. « l’Isère » est surtout connue pour avoir transporté la célèbre statue de la Liberté de Bartholdi jusqu'à New York « Environ 80 tonnes de cuivre et 20 tonnes d'armatures en fer, démontées et réparties en 200 caisses » ; lors de son trajet vers New York, l'Isère dut affronter une grosse tempête. Le navire résista, la Liberté était sauvée

« L’Isère » est un trois mâts barque de 67,20 m de long pour 9,43 m de large : il est utilisé comme charbonnière dans le port de Rochefort, jusqu'en 1924. Puis il est remorqué jusqu'à Lorient, où il termine sa carrière en ponton dans le port de guerre sur la rive droite du Scorff jusqu’en juin 1940 date à partir de laquelle elle servira à l’accostage des U-Boat Allemands. Ce transporteur de la Marine nationale, repose depuis la fin de la Seconde guerre mondiale devant Locmiquélic. Le navire a été sabordé par les Allemands. Son épave gît devant le port de Sainte Catherine à Locmiquélic

L'Isère est mis en chantier à Lorient, en 1863. « Coque en métal, machine à vapeur doublée d'un gréement à voile de type trois mâts, propulsion à hélice... Le navire intègre tout le savoir-faire lorientais de l'époque, déjà à la pointe de l'innovation, comme aujourd'hui avec les frégates ».

La coque érodée par le sel repose sur le fond de la rade. Environ 68 m de métal, gisant tout en longueur, à quelques brasses sous la surface dans une eau dont la turbidité ne permet pas de distinguer les vestiges de la coque depuis la surface. L'Isère côtoie ainsi le monde du silence depuis presque soixante-dix années. 

L’Evangeline : Cette étrange épave en rade de Lorient était un ancien paquebot

Le 14 janvier 1921, l’Evangeline, un imposant paquebot de 115 mètres de long, est sur le point d’entrer dans le port de Lorient. Reconverti depuis 1918 en cargo, il s’apprête à livrer une précieuse cargaison à l’arsenal. Il transporte dans ses cales près de 2 500 tonnes de tôles d'acier nécessaires à la construction de « cargos de type Marie-Louise » et assure en même temps le convoyage de vedettes et d’hydravions destinés à la Marine. Mais, vers 18 heures, un événement interrompt brusquement la quiétude du voyage. L’Evangeline vient d’heurter un rocher.

Au début des années 2000, une légende urbaine prétend que la carcasse d’un vieil U-Boot repose au pied de la citadelle de Port-Louis. En 2007 l’expédition Scyllias, composée de plongeurs amateurs d’archéologie sous-marine, obtient exceptionnellement l’autorisation d’explorer l’épave. A leur plus grande surprise, l’équipe découvre qu’il s’agit en réalité d’un navire voguant non pas sous mais sur l’eau : l’Evangeline.

 

 Tara Expéditions organise des expéditions pour étudier et comprendre l'impact des changements climatiques et de la crise écologique sur nos océans. 

Bateau : Tara, Goélette de 36 m

Tara Expéditions. Mission corail en 2016-2018

Après l'Arctique, le plancton et la pollution plastique, c'est le corail qui est au programme de Tara Expéditions. La goélette scientifique a appareillé de Lorient le 29 mai 2016, pour une mission de deux ans dans le Pacifique et en Asie. Une campagne de deux ans qui s'intéressera au corail. « Il s'agit d'essayer de comprendre comment les massifs coralliens s'adaptent et en coopération avec quels micro-organismes ils le font », résume Romain Troublé.

 

Tara était en cale sèche sur l'aire de réparation navale de Keroman, du 20 janvier au 15 avril, pour être remotorisée.

La goélette  était amarrée au port de la Conférence, à une encablure du pont Alexandre-III. Le temps de la Cop 21, Tara a jeté l'ancre à Paris. L'occasion de montrer au grand public douze ans d'expéditions scientifiques sur les mers du globe. Douze années à ausculter l'océan « qui concentre 95 % de la biosphère », rappelle Romain Troublé, secrétaire général de Tara Expéditions, et l'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes. « La température est le facteur influent principal », souligne Romain Troublé. « Elle a un rôle majeur sur tout l'écosystème ».

 

Des expéditions scientifiques reconnues : En douze ans, Tara a mené dix expéditions. Dont trois majeures en arctique (deux années), sur la biodiversité du plancton autour du monde (quatre années) et sur la pollution plastique en Méditerranée. Des expéditions scientifiques reconnues... En témoigne la publication dans la dernière revue « Science » des résultats de la campagne plancton. D'autres vont suivre dans la revue « Nature ».

Noé, un ancien baleinier norvégien de 60 mètres, est toujours le long du quai lorientais qu’il n’a pas quitté depuis près de 10 ans. Il était arrivé à Lorient en 2000, racheté par l’animateur de télévision Olivier Chiabodo. Celui-ci avait lancé de gros travaux de transformation pour en faire un studio. Deux ans de chantier plus tard, sa société a été liquidée et Noé abandonné dans le port breton.  Une première tentative de vente aux enchères, en 2007, s’était soldée par un échec. A l’été 2012, un acheteur, propriétaire de la société malgache d’aviation privée Aéromarine, finit par emporter le navire.  L’homme d’affaire, par ailleurs propriétaire d’un complexe hôtelier dans le nord de Madagascar, annonce vouloir transformer Noé en palace. Une première mission technique a été confiée en début d’année au chantier Piriou. Deux mois de travaux semblaient alors nécessaires pour remettre le navire en état de naviguer. Le client souhaitait à ce moment-là que Noé puisse rejoindre Madagascar pour la fin de l’année. Mais depuis, rien de neuf. Le navire n’a pas bougé du quai ro-ro de Lorient. Et il semble parti pour y rester encore quelque temps.

BSM (bâtiment de soutien mobile)

A Lorient, l'ancien escorteur d'escadre Bouvet et l'ex-bâtiment de soutien mobile Rhône servent quant à eux de brise-lames. Bâtiments initialement destinés au soutien logistique d'une force navale, le rôle du bâtiment Rhône consistait à assister une flotille de dragueurs de mines. 

  

TRANSPORTS DURABLES :

Ar vag Tredan Une nouvelle navette électrique en rade de Lorient depuis 2012

A Lorient, il est désormais possible de traverser la rade reliant le centre-ville à la commune de Locmiquélic sans une seule goutte de carburant grâce au bateau électrique qui vient d’être inauguré par la communauté d'agglomération.

Propulsé par deux moteurs électriques de 100CV, l’Ar vag Tredan (bateau électrique, en breton) navigue jusqu’à 10 nœuds

Entièrement écolo, une nouvelle navette électrique, construite par les chantiers STX de Lanester a été mise en service en juin 2012. Coût total : 3,2 millions d’euros. D’une capacité de 150 places, elle effectue le trajet Pen-Mané-Quai des Indes à Lorient. Équipé d’une propulsion électrique nouvelle génération, ce navire « zéro émission » est une première mondiale. Le stockage de l’énergie électrique est en effet assuré par l’utilisation de super-capacités. Le salon chauffé et climatisé est également éclairé par des capots de toit permettant une ventilation naturelle. Deux panneaux photovoltaïques alimentent le tout.

 

CHARGE COMPLÈTE EN 4 MINUTES

STX France Lorient a livré à la communauté d’agglomération de Lorient un ferry électrique équipé d’une propulsion électrique nouvelle génération. Ce navire « zéro émission » est une première mondiale dans la mesure où le stockage de l’énergie est en effet assuré par l’utilisation de super-capacités.

Tandis que la plupart des bateaux électriques fonctionnent grâce à des batteries, l'Ar vag Tredan utilise des supercondensateurs pour stocker l’énergie. Seules 4 minutes suffisent pour une recharge complète avec une recharge toutes les demi-heures.

Fonctionnant de 6h00 à 20h30, l'Ar vag Tredan assure le transport de quelques 400.000 personnes chaque année. « Avec 123 places assises, une capacité d’accueil de 150 personnes et 10 porte vélos, il répond aussi à un des autres enjeux de l’Agenda 21 avec pour objectif de développer l’usage des transports collectifs et de réduire la part de la voiture dans les déplacements » explique le communiqué de Lorient Agglomération.

 

Embarquement immédiat 

 

A Lorient, le bateau électrique permet de faire une escapade rapide, écolo à Locmiquélic, Port-Louis ou Gâvres, avec des perspectives superbes sur la rade, pour le prix d'un ticket de bus (1,45 ?). Au départ du quai des Indes, en plein centre-ville, la ligne 14, par exemple, assure chaque demi-heure la liaison avec la cale de Pen Mané (Locmiquélic), en sept minutes ; puis avec celle de la Pointe (Port-Louis), en vingt minutes.  

 

 

Adopté par les habitants et les touristes, le Batobus est un mode de transport sympa pour faire des sauts de puce ou relier différents itinéraires de randonnée le long du rivage (29 kilomètres). Par la route, la distance entre Lorient et Gâvres, tout au bout de la presqu'île du même nom, est de 27 kilomètres. A vol d'oiseau, elle est à peine de 6 kilomètres : on traverse en empruntant deux bateaux, après avoir rejoint à pied Port-Louis, pour passer de l'embarcadère de la Pointe à celui de Locmalo. Une mini-croisière au charme fou.

 

La classe FREMM (FRégate Européenne Multi-Missions puis FREgate Multi-Missions) est une classe de frégates furtives de 2e génération développée et produite par DCNS. Les frégates FREMM sont des navires fortement armés, mettant en œuvre les équipements et systèmes les plus performants, comme le missile de croisière naval  (MdCN), les torpilles MU 90, le radar multifonctions Herakles, ou les missiles Aster et Exocet MM 40.

 

DCNS a livré la frégate multimissions FREMM Auvergne à la Marine Nationale, le 11 avril 2017, à Toulon. La frégate est la quatrième d'une série commandée par l'OCCAR pour la Direction générale de l'armement (DGA). Le programme FREMM va représenter à son terme la construction de 10 navires sur le site DCNS de Lorient, dont huit destinés à la Marine Nationale.

 

Six frégates multimissions auront été livrées avant la fin 2019, en accord avec la loi de programmation militaire 2014-2019. La FREMM Bretagne est ainsi en cours d'achèvement, après avoir été mise à flot le 16 septembre 2016, et la FREMM Normandie est assemblée. Les travaux ont démarré pour la neuvième frégate de la série : l'Alsace sera l'une des deux FREMM équipées de capacités anti-aériennes renforcées, dont les livraisons sont prévues d'ici 2022. La classe FREMM (FRégate Européenne Multi-Missions puis FREgate Multi-Missions) est une classe de frégates furtives (tour ronde construite en matériaux composites) de 2e génération développée et produite par DCNS, maître du programme pour la France, et Fincantieri pour l'Italie. La Marine nationale en armera huit (classe Aquitaine), la Marine italienne dix et la Marine royale marocaine et la Marine égyptienne une chacune. 

 

La frégate furtive de 2em génération El Fahied en construction dans le bassin à flot n°2 sera livrée à l'Egypte

 

Les FREMM mesurent 142 mètres de long pour 20 mètres de large, peuvent atteindre une vitesse maximale de 27 nœuds, et nécessitent (détachement hélicoptère inclus) un équipage de 108 personnes, pour une capacité de logement de 145 personnes.

Leur autonomie est de 6000 nautiques à 15 nœuds. Sa rapidité : La frégate peut filer jusqu'à 27 nœuds

Des performances qui s'ajoutent à la furtivité du navire. « La Bretagne est équipée de deux moteurs électriques qui lui permettent d'évoluer en silence jusqu'à 16 nœuds ». Au-delà, une turbine à gaz prend le relais.

- Un vraquier est un navire de charge destiné au transport de marchandises solides en vrac. Il peut s'agir de sable, de granulats, de céréales mais aussi de matériaux denses comme les minéraux.

D'après le code Solas, un vraquier est « un navire comptant un seul pont, des citernes supérieures et des citernes latérales en trémies dans ses espaces à cargaison et qui est destiné essentiellement à transporter des cargaisons sèches en vrac ». Cette définition inclut également les minéraliers, les minéraliers-vraquiers et les minéraliers-vraquiers-pétroliers

 

- Une marie-salope est un chaland destiné à recevoir les vases et sables extraits par dragage. En général, le chargement s'effectue depuis une drague à disque désagrégateur ou depuis une drague à godets, le long de laquelle la marie-salope vient s'amarrer. Lorsque la marie-salope est pleine, elle est ensuite emmenée pour être déchargée, soit à quai par le dessus (benne preneuse ou roue à rochets) soit par ouverture du fond par le bas dans une zone de dépotage.

Le mot a vieilli depuis le xixe siècle au sens de « femme malpropre » ou de « prostituée ».

 

Le nom de « Marie » est couramment donné à des bateaux.

 

Les Team de course au large

Le pôle course au large permet aux skippers et à leurs équipes, qui ont fait de la Base de sous-marins leur port d’attache, d’optimiser la préparation de leurs bateaux pour les grandes courses et les records.

 

Vous approchez les bateaux de course du Vendée Globe, les maxi trimarans en passant par les Figaro sans oublier les minis 6.50.

 

Un espace consacré à Eric Tabarly

Paradoxalement, c'est la base sous-marine, la cause du martyre de la ville, qui va lui permettre de renaître. Les bunkers sont les seules infrastructures quasi intactes. La presqu'île de Keroman est pétrifiée par le béton, mais elle est encore innervée par l'électricité. C'est à partir de ce lieu dantesque que va reprendre l'activité économique." 

 

Récupérée par la Marine nationale après guerre, la base sous-marine est désaffectée depuis 1995. Rendue à la vie civile et rebaptisée "Lorient-la Base", elle est aujourd'hui dédiée à la découverte du milieu maritime et du nautisme, au tourisme culturel chargé d'embruns. Les bunkers, partie intégrante du patrimoine historique de la ville, abritent des entreprises spécialisées dans le domaine de la voile: chantier nautique, accastillage, vêtements de mer...  

Près des quais, la cité de la voile Eric-Tabarly se visite en famille. Entre installations muséographiques et simulateurs, le lieu invite à s'initier aux rudiments de la navigation, au maniement des voiles, aux secrets des noeuds marins. Un espace est spécifiquement consacré à Eric Tabarly, marin hors normes, pionnier français de la course au large.

L’occasion de voir de près quelques-unes des plus belles « formule 1 » des mers au monde.

Courses au large : 

Un repère de skippers

A quelques encablures à peine du "K3", ce sont de vrais loups de mer qui préparent leur prochain départ. Le pôle "Course au large" accueille 70 skippers, toutes classes confondues, depuis les semi-pros jusqu'aux cadors des grandes compétitions transocéaniques. Alain Gautier, Sébastien Josse, Jean-Pierre Dick, Yann Eliès, notamment, ont choisi Lorient comme port d'attache.  

 

Près du bunker K3, le Groupama Team France, mené par Franck Cammas, peaufine dans le plus grand secret son catamaran (Coupe de l'America 2017 à San Diego, en Californie). Le site abrite aussi 11 des 30 bateaux de classe Imoca (18 mètres) qui doivent prendre, le 6 novembre, le départ du Vendée Globe, tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance: la course la plus difficile qui soit.

 

 Il s'agit en fait du plus grand pôle de course au large en Europe.  

 

Lorient Grand Large est l’association créée par Lorient Agglomération en charge d’animer le pôle course au large lorientais.

Elle a notamment en charge l’organisation et l’accueil d’événements nautiques dont les étapes françaises de la Volvo Océan Race en 2012 et 2015 et le développement de la course au large et des activités nautiques de la rade.

Son développement fait suite à la fermeture de la base sous-marine de Lorient en 1997 dans le but de reconvertir le site. Il est structuré autour de la cité de la voile Éric Tabarly.

Éric Tabarly est un navigateur breton se passionnant très tôt pour la course au large et remporte plusieurs courses océaniques jusque là squattées par les anglais dont la transat anglaise (Amérique-Europe) en 1964 avec son Pen Duick II, puis en 1976 avec son Pen Duick VI. Éric Tabarly marqua plusieurs générations de navigateurs et de coureurs hauturiers, tels que Olivier de Kersauson, Alain Colas, Michel Desjoyaux... Bien que très attaché à son vieux Pen Duick de 1898, il joue également un rôle de pionnier dans le développement du multicoque en concevant son trimaran Pen Duick IV. Il disparaît en mer d'Irlande, au large du pays de Galles, dans la nuit du 12 au 13 juin 1998, alors qu'il convoyait en équipage Pen Duick pour un rassemblement de voiliers.

Plusieurs courses ont utilisé les infrastructures du port course au large avec une étape de la Solitaire du figaro, une course en solitaire au large des côtes françaises et par deux fois pour la Volvo Océan Race également une course à la voile

 

Autour du monde et en équipage. Nouveau record en voile : Francis Joyon et son équipage bouclent le tour du monde en 40 jours (jeudi 26 janvier 2017). Le skipper français Francis Joyon (« Idec Sport ») et son équipage remportent le Trophée Jules Verne, tour du monde d’est en ouest sans assistance.

Le précédent record du Trophée Jules Verne était détenu par Loïck Peyron, qui avait effectué la course en janvier 2012 à bord de Banque populaire V (40 m) avec 12 équipiers, en 45 jours 13 heures 42 minutes.

Les courses à la voile en solitaire ont souvent été créées en France et sont plutôt dominées par des français (sans être exclusif). Les courses en équipages sont plutôt dominées par le monde anglo-saxon (Grande-Bretagne, Etats-Unis, Australie, Nouvelle-Zélande). Les plus anciennes et les plus prestigieuses courses à la voile sont en équipage (America Cup, Admiral's Cup, Fastnet, Sydney-Hobart, etc.).

Le Vendée Globe permet aussi de faire un tour du monde sans escale depuis 1989 mais obligatoirement à bord d’un monocoque et en mode compétition.

Un mois auparavant Joyon avait été dépossédé du record du tour du monde en solitaire qu’il détenait depuis huit ans par Thomas Coville (Sodebo Ultim), magistral en 49 j 13 h 34 min, soit huit jours de moins.

 

Le Team Banque Populaire est basé à Lorient depuis de nombreuses années avec son skipper Armel le Cléach/ Franck Camas (Groupama).

Franck Cammas remporte la Volvo Ocean Race : Le navigateur a remporté en Irlande une victoire historique dans la plus anglo-saxonne des courses océaniques, 26 ans après la dernière victoire française.

"Empanner par 45 noeuds de vent (80 km/h env. soit une tempête) et 8 mètres de creux sur l'Atlantique nord paraît suicidaire à tout navigateur normalement constitué... Mais dans une course aussi intense que la Volvo Ocean Race 2012, Franck Cammas et son équipage, talonnés par leurs concurrents sur la 8ème étape Lisbonne-Lorient, ont fini par passer à l'acte."