Gestion des ressources côtières

Un cadre associatif pour un exercice professionnel en développement


Objectif Plancton le 28 septembre sur Cap’tain Cap - Port Louis (Morbihan)-

 

Portrait de participants engagés

Dans le cadre d’Objectif Plancton, sortie organisée par Océanopolis de Brest avec la participation de l’Observatoire du Plancton de Port-Louis, les prélèvements à effectuer ce jour-là mobilisent une quinzaine de bateaux sur tout le littoral de Bretagne sud. Et c’est à a bord du voilier Cap’tain Cap de Thomas Dupont, dirigeant de l’association ATMA, que nous prenons place pour effectuer les prélèvements en rade de Lorient. A bord Jean-François, Laure et Nathalie, tous engagés à leur mesure pour sensibiliser enfants et (ou) adultes à la sauvegarde et à l’étude du milieu marin. Portrait s de trois passionnés.

 

Nathalie Mahot, professeur de sciences de la terre au lycée Jean Macé à Lanester (56) a décidé, elle, de s’engager sur un projet pédagogique destiné aux élèves de seconde. Ceux-ci participeront durant toute l’année à un enseignement d’exploration particulièrement instructif. « Intitulé A la manière de Tara, ils vont pouvoir, avec ce programme, acquérir les mêmes connaissances qu’un explorateur, mais à leur échelle locale, à l’occurrence ici, en étudiant la rade de Lorient. « Météo, prélèvements d’eau de mer, mesures physico-chimique de l’eau, analyse du plancton et du sable… toutes ces notions seront observées chaque semaine par les élèves eux-mêmes », se réjouit Nathalie. Un projet d’autant plus ambitieux qu’il est organisé en collaboration avec Tara Expédition, l’Observatoire du Plancton de Port-Louis et la station de Roscoff. Objectif : les former aux sciences tout en leur permettant d’explorer et d’analyser en situation réelle. Et, cerise sur le … bateau, ils auront aussi l’occasion de naviguer à bord de voiliers pour effectuer leurs prélèvements. De quoi nourrir de belles ambitions…

 

Autre équipiers bénévoles à l’observatoire du plancton, Jean-François Guy, quant à lui, s’est mobilisé sur un programme international à Madagascar. Il est à l’initiative depuis 2009 d’un projet de bateau solaire, lequel a été construit directement par la population locale de la région de Tamatave, à Madagascar. Financé par Veolia et Edf, le bateau de 10 mètres de long sur 4 mètres de large, entièrement équipé de centrale photovoltaïque, est dédié au transport sanitaire, comme un vrai centre de santé local. En complément de cette activité, le projet, déjà opérationnel, se destine aussi à l’éco-tourisme. Une belle initiative de développement durable en relation avec la mer.

 

Cette petite équipe de passionnés accueillait aussi la jeune Laure Maugendre, océanographe, docteur en biologie marine qui, après une belle expérience de huit années à l’Observatoire de Villefranche-sur-Mer, revient à son pays natal, le Golfe du Morbihan. Son objectif : poursuivre ses recherches en laboratoire en axant ses études sur la qualité de l’eau, notamment les analyses physico-chimiques et sensibiliser le public en programmant des animations.

Merci encore à ces bénévoles de nous faire découvrir leurs passions et d’alimenter le vivier d’initiatives constructives…. si nécessaires aujourd’hui.

 

Muriel Sayé

"Les impacts directs de la montée du niveau des océans sont la submersion des terrains côtiers, l'érosion côtière et l'accroissement des zones inondables. (...) Par la photosynthèse, le Plancton végétal fournit la plus grande partie de l'oxygène que nous respirons. De plus, absorbant plus de la moitié du dioxyde de carbone de l'atmosphère, il est un élément indispensable de la lutte contre le réchauffement climatique." 

Pierre Mollo, expert en ressources marines in Les Ecosystèmes marins dans la régulation du climat. Fonds Français pour l'environnement mondial. Novembre 2015


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Introduction :

A.T.M.A. (Aquae, Territoires, Milieux, Ambiances) propose des sorties en navigation côtière avec l’objectif :

-de réaliser des inventaires qualitatifs d’organismes Planctoniques

-de mobiliser différents outils, techniques de prélèvement et d’observation afin d’agrandir (plus de 1000 fois) les organismes prélevés.

-d’utiliser les outils cartographiques de géolocalisation et de spatialisation des informations ( la web-cartographie )

-de proposer des interventions sous forme d’animations, d’ateliers de sciences participatives ou de médiation scientifique et culturelle, de conférences…

 

Moyens : un voilier habitable (7 m ) équipé d’outils électroniques de cartographie, de matériels de pêche au plancton et de vidéo-projection, de microscopes de précision relié à des caméras ; cet « Observatoire flottant » à vocation culturelle, propose des sorties à thème ou des actions d’éducation à l’environnement.

 

Objectif : pouvoir réaliser une activité d’animation et de découverte du milieu marin à bord d'un voilier (associatif) ; le navire, aménagé pour devenir un lieu d'expérimentation favorable à la mise en œuvre d’ateliers de sciences participatives, est armé pour réaliser des prélèvements en mer. Il est équipé d'outils d’observation et de vidéo-projection mobiles et autonomes. Un des projets est de réaliser des travaux de médiation scientifiques sur la gestion des ressources côtières ; l'observation qualitative des organismes Planctoniques est une entrée privilégiée pour aborder le patrimoine culturel et les territoires naturels ou aménagés du littoral.

 

Qui ?  Fort de son expérience de dix ans au service de l’aménagement du territoire et en cartographie de projets d’urbanisme et d’architecture, Thomas Dupont, Urbaniste cartographe est aussi animateur. Il choisit d’apporter son expertise de concepteur cartographe à l'Observatoire du Plancton (Port-Louis) au cours de deux missions d'une durée totale de 14 mois réalisées sur la période 2014 à 2016. Il fonde  ensuite l’association A.T.M.A. et s'y implique en tant qu’animateur milieu côtier.

Conférence de Mme Goubert Enseignant Chercheur en Géosciences du littoral à l'UBS et directrice des études / Soutenance du mémoire en Ingénierie et Gestion des Ressources Côtières (2016)

Affiche réalisée par A. BLONDEL (Observatoire du Plancton)

Dessiné par Agnès Payraudeau / Conférence - Festival Art et Plancton. Port-Louis 7 au 9 Avril 2016 (Observatoire de Plancton)

 « Connaître, c'est déjà protéger »

Marcel Maringue, membre de l'observatoire du littoral

 "ATMA  a pour objectif de donner l'envie et les moyens de porter un regard averti et critique sur  les paysages et les milieux, qu'ils soient urbains, ruraux ou côtiers.  Son action vise à faire découvrir les interactions entre les espaces naturels, de l’échelle macro-territoriale à l’échelle microscopique. Comment appréhender des territoires aménagés à partir de leur fonctionnement à l’échelle des bassins versants jusqu'à celle du « système terre » et de ses grands équilibres : Océans, climat, cycles de l'eau, espaces agricoles, forestiers et urbains... ? 

Un regard situé, porté sur les lieux et les territoires, autorise une  approche «culturelle». Celle-ci privilégie l'approche «sensible» des milieux littoraux dans leurs relations avec la construction de la ville durable, ancrée si possible dans un model de développement  soutenable et garant des ressources limitées de la terre."


Tara en route pour sauver les récifs coralliens

"Il est 19 h, ce 28 mai  2016 et Tara s’élance pour sa 11e édition vers les océans de la planète. Objectif : ramener des échantillons pour la science, et aussi éduquer et sensibiliser à chaque étape les populations, notamment les jeunes sur les menaces actuelles qui pèsent sur l’avenir de la biodiversité des récifs coralliens.

 

Une expédition qui devrait permettre aussi de plaidoyer contre les dérives du système, lequel  s’apprête notamment à voter une loi pour autoriser … le dragage des coraux. Des coraux déjà bien détruits pourtant - 20 % au moins par la pollution et le réchauffement climatique qui fait notamment disparaître l’algue zooxanthelle, responsable de la production de 80 % du corail. 

Sachant qu’ 1 km 2 de récifs coralliens représente autant d’espèces que tout le territoire français, on comprend mieux pourquoi l’expédition va durer deux ans et demi. Deux ans et demi pendant lesquels un équipage de 15 personnes se relayera  sur des périodes de 4 mois environ  pour étudier cet écosystème  varié et devenu si fragile.

Il sera aussi question d’étudier sa résistance à l’heure des changements climatiques actuels. Car c’est maintenant que cela se joue ;  entre 2015 et 2020, les évolutions vont être cruciales pour la planète.

Forte de sa présence récente à l’ONU, Tara se place en observatoire du réchauffement climatique reconnu, tout est donc réuni pour nous ramener et diffuser bon nombre d’observations pour essayer de sauver la planète ;

Quand on sait qu’un tiers des poissons est inféodé aux récifs coralliens, il est grand temps d’agir.

Le départ de Tara était émouvant sous une lumière bretonne magnifique. Nous étions là pour les accompagner sur Captain Cap."

 

Bonne route Tara.

Muriel Sayé, référente de l'AMCRE à LORIENT

Crédit photo : Thomas Dupont

"Les récifs coralliens - soit 0,02% de la superficie des océans - rassemblent 25% de la biodiversité des mers. Ils nourrissent un milliard de personnes en Asie du Sud et génèrent 30 milliards $ par an (pêche, tourisme, protection des côtes). A ce jour, 20% de ces récifs ont déjà disparu et 50% sont en grand danger ou menacés d’ici 2050 : les récifs coralliens sont affectés par les effets conjugués de l’augmentation de la population humaine et du changement climatique." Source : fondation Véolia


Journée sécurité organisée le 22 mai 2016 par la SNSM et le CNL de Port-Louis

Le Contre Amiral Noël en action (à droite)...

Sortie d'accompagnement à bord de Contre Amiral Noël le 24 mai 2016 : 6,5 milles nautiques. Aux Errrants depuis Locmiquelic


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Stage de niv. 4 Chef de Quart aux Glénans Concarneau du 26 Août au 2 septembre 2016. 170 milles nautiques parcourus à bord du Zanzibard entre Ouessant et Groix.

Photo de Romain Louveau (Août 2016) à bord de Zanzibard sous un spie de 170 m²

Stage de niv. 3 Voiles et manœuvres aux Glénans Concarneau du 17 au 20 mai 2016. 103 milles nautiques parcourus.


Régate : le tour de l'Ile de Groix sur Hikayat le 8 mai 2016

 Tour de l'Ile de Groix : lien vers la Web-Carte ; le 8 mai 2016 sur Hikayat (11,5 m)

30 milles nautiques parcourus en 4h30. Classement 11 sur 25

 


Stage de niv. 3 Equipier polyvalent aux Glénans Concarneau du 22 au 29 avril 2016. 190 milles nautiques parcourus


Navigation et prélèvements de Plancton à la voile entre l'Ile de Groix et la Rade de Lorient le 17 avril 2016 (Capitain'Cap). Pêche et Vidéo-projection...

Festival Art § Plancton du 7 au 10 Avril 2016 - Port-Louis/Observatoire du Plancton -

Exposition à la capitainerie de port-Louis lors du Festival Art et Plancton : les travaux de Web-cartographie sont exposés sur le grand écran d'information.

Le Capitain'Cap en pêche au Plancton le 8 Avril 2016 avec ses passagers (artistes) - Animation proposée à l'occasion du festival Art et Plancton 2016 (Observatoire du Plancton de Port-Louis).


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Opération OBJECTIF PLANCTON par Océanopolis Brest le 2 Avril 2016.

Le Capitain'Cap au ponton visiteur de Port-Louis se prépare à prélever le Plancton sur le point n° 7 en Rade de Lorient

"La science participative passe par le Plancton"

Le Monde  - Mercredi 29 Juillet 2015

Objectif Plancton le 2 Avril 2016 par Océanopolis Brest

à bord du Capitain'Cap en Rade de Lorient

Jean-François Guy, (adhérent à l'Observatoire du Plancton et à l'AMCRE) réalisant une pêche au filet 20 microns.

Carte interactive (lien)

La fiche de prélèvement du Capitain'Cap du 2 Avril 2016 en Rade de Lorient (Pt.n°7)


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Travaux universitaire en cours : Université Bretagne Sud (Vannes) 2016

 

Objectifs Former des cadres ayant des compétences pluridisciplinaires en gestion et exploitation des ressources côtières Appréhender les notions de risques et vulnérabilité en domaine côtier.

La description des travaux de cartographies réalisés au cours du parcours professionnel dans le domaine de l'urbanisme et de l'aménagement du territoire  vise à établir des liens entre la gestion de l'eau, le milieu maritime/côtier et l'aménagement du territoire. 

Mots clés : SIG, Aménagement, Etude intégrée du Plancton : du Bassin versant à l'Océan, changement climatique



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Un projet d'Observatoire flottant pour approcher la terre depuis la mer :

Copépode prélevé sur le point n°2 en Rade de Lorient, le  8 Avril 2016 lors du festival Art et Plancton (7 au 10 Avril 2016)  et observé au microscope à bord du Capitain'Cap.

Crédit photo : Thomas Dupont

L'objectif est de pouvoir réaliser une activité d’animation et de découverte du milieu marin à bord d'un voilier (associatif); le navire est armé pour réaliser des prélèvements en mer ; il est équipé d'outils d’observation et de vidéo-projection mobiles et autonomes. Un des projets est de réaliser des travaux de médiation scientifiques sur la gestion des ressources côtières  ; l'observation qualitative des organismes Planctoniques est une entrée privilégiée pour aborder le patrimoine culturel et les territoires naturels ou aménagés du littoral. Ces activités d'animation et d'Observation des organismes micro-aquatiques prolongent celles que j'ai pu concevoir à l'Observatoire du Plancton de 2014 à 2016. Dans le cadre des animations et des travaux de médiation scientifique et dans la continuité de ceux développé en milieu associatif, le Capitain'Cap, un voilier de 7 mètre habitable, a été aménagé pour devenir un lieu d'expérimentation favorable à la mise en œuvre d’ateliers de sciences participatives. C'est aussi un outil d’action et de communication destiné à jouer un rôle dans la médiation scientifique et culturelle auprès d’associations locales (Musée des Thoniers, l'AMCRE... ), de collectivités, territoriales, des milieux scolaires, ...


Charte : article 14

 

Un «observatoire flottant» pour sensibiliser aux milieux côtiers et :

-approcher la terre depuis la mer

-appréhender les territoires littoraux dans leur caractère maritime

-observer la manière dont les littoraux sont gérés et aménagés

-animer des ateliers de sciences participatives

Sortie en Rade de Lorient : à la rencontre des paysages urbains, maritimes et fluviaux, venez découvrir la vie dans une goutte d’eau. 

Copépode, diatomées et larves de balanes sont quelques-uns des organisme Planctoniques que vous aurez la possibilité d’observer...

Initiez-vous :

-aux techniques de prélèvements, de mesures et d’observation des micro-organismes aquatiques.

- aux outils de la cartographie marine ; passez de l’échelle des cartes marines à celle des organismes microscopiques.

 

Participez à des ateliers de science participative : apprenez à  identifier des organismes Planctonique selon des critères et des  catégories spécifiques.



Exemples de sortie en mer réalisées en 2015 sur différents points de prélèvements (Web-cartographies) définis par Océanopolis Brest dans le cadre des opérations "Objectif Plancton" (2014/2016)

http://umap.openstreetmap.fr/fr/map/objectif-plancton-lorient_29583#14/47.7126/-3.3459

Présentation des points de prélèvements en rade de Lorient, dans le cadre des opérations "Objectif Plancton" : communication des informations sur de la Web-Cartographie


Soutiens et partenaires pressentis :

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Déroulé d'animation : gestion du temps



Liens vers des sites professionnels.

Impression 3D en résine. Générer des objets au format .stl ou .obj (sous solidworks ou Katia...). Coûts : 1,5 à 2€ brut/cm3. Travaux sur images ! 60€ brut de l'heure. Contact. M.Lasserti au 06 72 18 37 83 (contacté le 21/03/2016)


Thématique à développer / Animation territoriale

 

 

 

L’histoire des civilisations est intimement liée au littoral, à la mer et depuis peu à l’espace.

A l’aube du XXIe siècle, nous vivons des changements planétaires déterminants, sociétaux, environnementaux et démographiques comme jamais l’humanité n’en a connu.

En 2050, et c’est demain, nous serons plus de 9 milliards d’êtres humains, 75% habiteront près des rivages marins.

Imaginez la pression démographique urbaine que va subir le littoral planétaire amplifiée par la problématique de la montée du niveau des océans. Malgré ce constat nous devons sortir du débat optimiste / pessimiste et savoir si l’on est acteur ou spectateur.

Nous avons l’obligation et la possibilité d’agir pour préserver et construire le futur de l’humanité.

Avec détermination nous devons anticiper et croire au génie humain, à son extraordinaire pouvoir de création et d’adaptation. 

 

Discours de Jacques Rougerie -  Cérémonie de remise des prix 14 décembre 2016

 

Tout projet de construction dit « durable » est soumis à des normes, labels et réglementation assez contraignants. Si l’écologie acquiert une place prépondérante dans la sphère politique, les vocables qui la

caractérisent dans le champ du bâti nuisent à sa portée. Pléthore de normes et de concepts gravitent autour de l’écologie dans la construction, notamment HQE et Effinergie pour les labels, maisons passive et bioclimatique pour les concepts. Voici quelques éléments pour clarifier ces grands principes.

Architecture bioclimatique

Le réchauffement climatique et la raréfaction des ressources fossiles soulèvent deux enjeux majeurs : écologique et économique. Le principe de l’architecture bioclimatique réside dans la prise en compte du lieu, du climat et de l’usage du bâti dans sa conception. L’objectif est de capter les apports naturels de chaleur en période froide et de les limiter en période chaude. Un bâti compact avec un maximum d’ouverture au sud permet de minimiser les déperditions d’énergie et de maximiser les apports naturels de chaleur en période froide. À cela s’ajoute l’organisation intérieure du bâtiment qui peut tenir compte des usages et des heures d’utilisation. Dans les procédés techniques utilisés pour l’élaboration de l’enveloppe du bâti, la composition des parois peut être définie en fonction de l’orientation et du rôle thermique de la paroi. Pour compléter ces premiers éléments, bien des procédés technologiques sont présents sur le marché : géothermie, solaire, etc. Néanmoins, n’est-il pas préférable de

travailler avant tout sur les solutions les plus aisées et les moins onéreuses plutôt que sur les procédés lourds ? Enfin, le choix de localisation doit être intégré dans la démarche de conception bioclimatique. Si l’implantation du bâti génère un transport important pour ses occupants au quotidien, les gains obtenus sur l’enveloppe s’en trouvent annihilés.

 

RT 2005

La réglementation thermique en vigueur – RT 2005 – définit des niveaux de consommation énergétique par m² en fonction de zones prédéfinies du territoire. Cette réglementation s’applique aux bâtiments neufs dont le dépôt de la demande de permis de construire est postérieur au 1er septembre 2006. Le « plan climat » fixe les objectifs de la RT 2005 : une amélioration de la performance de la construction neuve d’au moins 15 %, avec une perspective de progrès tous les cinq ans pour atteindre une baisse de la consommation énergétique de 40 % en 2020.

En Bretagne, la RT 2005 fixe la consommation pour le chauffage, le refroidissement et la production d’eau chaude sanitaire à 110 kWh primaire / m² / an avec un combustible fossile, à 190 kWh primaire / m² / an avec un chauffage électrique.

 

HQE

Depuis 1996, l’association HQE regroupe les acteurs de la filière du bâtiment et assure la promotion d’une démarche qualitative. Il n’existe pas de produits ou d’acteurs HQE, mais des certifications HQE qui garantissent l’application de cette démarche. La HQE, une démarche en 14 cibles que chaque bâtisseur peut combiner librement : Maîtrise des impacts sur l’environnement extérieur

 Éco-construction :

1. relation harmonieuse du bâtiment avec son environnement immédiat

2. choix intégré des produits et des matériaux de construction

3. chantier à faible nuisance

 Éco-gestion :

4. de l’énergie

5. de l’eau

6. des déchets d’activités

7. de l’entretien et de la maintenance

Création d’un environnement intérieur satisfaisant

 Confort :

8. hygrométrique

9. acoustique

10. visuel

11. olfactif

 Santé :

12. conditions sanitaires des espaces

13. qualité de l’air

14. qualité de l’eau

L’ensemble des cibles semble a priori relever plus du bon sens que d’une révolution de l’art de bâtir. Réaffirmer les grands principes de construction pose la question de l’architecture en général et de la qualité architecturale en particulier. Pourtant, derrière l’expression « Haute Qualité Environnementale », le terme même d’architecture n’apparaît pas. En matière de logement, la première certification HQE portait sur la maison individuelle. À ce jour, elle est réservée aux seuls constructeurs et non aux architectes. Là encore, la notion d’architecture est exclue de la démarche HQE. Enfin, une seconde certification a vu le jour plus récemment pour les logements collectifs et individuels groupés.

 

(T)HPE

Il devient nécessaire de maîtriser la consommation d’énergie et de réduire l’impact du bâti sur l’environnement, la filière du bâtiment représentant en France 40 % de la consommation énergétique et 25 % des émissions de CO2. Le label HPE / Haute Performance Énergétique. Issu de la RT2005, le label HPE 2005 est atteint quand les consommations d’énergie d’un bâtiment sont au moins inférieures à 10 % de la norme RT2005.

Le deuxième niveau – THPE / Très Haute Performance Énergétique 2005 – fixe ce seuil à 20 %.

Le troisième niveau – HPE EnR / Haute Performance Énergétique Énergies Renouvelables 2005 – correspond aux exigences du premier niveau avec une part de 50 ou 60 % minimum d’énergies renouvelables pour la consommation de chauffage.

Le quatrième niveau – THPE EnR / 2005 – fixe le seuil à 30 % avec au minimum 50 % d’énergies renouvelables pour le chauffage et l’eau chaude.

Le cinquième niveau – BBC / Bâtiment Basse Consommation 2005 – fixe une consommation énergétique comprise entre 40 et 75 kWh / m² / an pour l’habitat en fonction de la zone climatique et de l’altitude. Ce label est au même niveau que le label suisse Minergie et que le label allemand Passiv Hauss.

 

BBC / Effinergie

Le Bâtiment Basse Consommation utilise le référentiel développé par l’association Effinergie dont l’objectif de consommation énergétique maximal est fixé à 50 kWh / m² / an. Ce seuil est à ajuster en fonction de deux coefficients : climatique et altimétrique.

En comparaison à la norme BBC, la consommation du parc actuel de logements est comprise entre 160 et 300 kWh / m² / an. Celle des logements conçus dans le cadre de la réglementation thermique en vigueur (RT 2005) est de l’ordre de 100 kWh / m² / an.

Pour atteindre cet objectif, il est notamment possible de travailler sur la compacité du bâti, la pertinence de son orientation, le renforcement de son isolation et de son étanchéité à l’air, la suppression des ponts thermiques, l’utilisation de vitrage isolant. Il s’agit d’une optimisation des bonnes pratiques avec les produits actuels du marché sans besoin de recourir à des technologies d’importation ou des innovations spécifiques.

Le premier poste de dépense énergétique d’un logement demeure le chauffage / rafraîchissement. Pourtant, avec un bâti correctement conçu, cette dépense devient marginale. Dès lors, le principal poste de dépense énergétique devient la production d’eau chaude sanitaire. Pour réduire l’impact de ce poste, on peut réduire les besoins et les pertes et investir dans un mode de production interne via un chauffe-eau solaire ou une pompe à chaleur. Dernier poste de consommation énergétique : l’électricité pour les auxiliaires et l’électroménager.

L’utilisation d’appareils et d’éclairages performants et la suppression des veilles électriques le diminuent sensiblement.

 

Comment penser le caractère « durable » des aménagements et des constructions ?

 

Principes fondamentaux : 

Il apparaît essentiel que tout projet de construction puisse privilégier la qualité architecturale, trouver un équilibre entre intention et écriture, veiller au confort intérieur (bonne gestion de l’intimité visuelle et sonore par exemple), s’adapter aux usages en fonction de l’évolution des modes de vie et encourager la mixité sociale.

 

L’implantation du bâti et son environnement 

L’implantation du bâti participe à la qualité de vie des usagers et à l’évolution cohérente d’un site. Ainsi, il est fondamental d’avoir une bonne compréhension du contexte d’implantation du bâti (histoire, topographie, orientation, hydrographie, altitude, zone climatique, etc.) pour mieux valoriser les atouts du site, prendre la mesure de ses contraintes et assurer ainsi une intégration optimale. Chaque implantation varie en fonction du contexte qui lui est propre. Cela implique également de prendre en considération l’ensemble du cycle de vie de l’aménagement et du bâtiment, depuis le choix du site, sa mise en chantier jusqu’à la démolition. Le choix d’implantation est à prendre en compte en fonction des réseaux de transports et des activités. Enfin, pensons à ne pas négliger la présence du végétal.

 

La forme

La forme et les dimensions du bâtiment ont des conséquences sur l’empreinte écologique d’un

site. Tel ou tel choix induit notamment des répercussions en terme énergétique. Ainsi, un bâtiment compact (c’est à dire un bâtiment de grande taille privilégiant une forme simple et les mitoyennetés) a de grandes qualités thermiques et un potentiel lumineux limité. A l’inverse, un bâtiment moins compact offre des qualités thermiques moindres avec une meilleure utilisation des sources lumineuses. Il convient de privilégier les formes compactes, modulables et agréables à vivre.

 

La structure et l’enveloppe

Structure et enveloppe sont les deux principales composantes de l’intégration du bâti à son contexte.

La structure du bâti a vocation à s’adapter au lieu, aux éléments naturels et à son usage. Une structure massive, inerte, protègera des bruits avec une grande qualité thermique. Une structure plus légère, quant à elle, aura des performances énergétiques et acoustiques inférieures.

L’enveloppe ou la peau du bâti joue un rôle d’interface environnementale. Elle a le pouvoir de transformer les effets extérieurs en valeur d’usage (exemple : une enveloppe dotée de capteurs thermiques et de cellules photovoltaïques intégrés en façade, utilisation du soleil comme source de chaleur et d’énergie). L’enveloppe protège, régule, produit.

 

Les matériaux

Les choix des matériaux varient en fonction des usages souhaités, des processus de production, de la proximité des lieux de production et d’implantation du bâti pour éviter des coûts de transport trop élevés (dans la mesure du possible), du contexte et de leur impact environnemental. On privilégiera les matériaux économiques, recyclables, à faible émission de carbone, à forte inertie thermique (capacité de stockage de la chaleur). Plus l’inertie d’un bâtiment est forte, plus il se réchauffe et se refroidit facilement. 

 

La performance énergétique

Maîtriser l’énergie ? pour faire des économies financières et limiter les émissions de gaz à effet de serre.

La consommation d’énergie peut être réduite et maîtrisée par l’utilisation :

o des énergies renouvelables permettant de préserver les ressources naturelles,

o une isolation efficace (éviter au maximum les ponts thermiques),

o une aération adaptée pour faire respirer le bâti (systèmes de ventilation performants et adaptés à un usage quotidien),

o une étanchéité à l’air performante,

o une orientation réfléchie (préférer les ouvertures au sud plutôt qu’au nord, adapter la dimension des ouvertures en fonction du climat, utiliser un système de protection solaire),

o un mode de chauffage évolutif, performant et multi-énergie. Il s’agit avant tout de ne pas consommer de manière excessive, d’être responsable de nos choix.

 

Concertation, programmation, réglementation 

Penser le caractère durable de l’architecture cela implique de mettre en cohérence les outils d’urbanisme et le cadre réglementaire avec les enjeux

 

Les techniques du génie urbain et des sciences de l’environnement

 

– Sciences de l’eau : Notions sur le cycle de l’eau, les réserves en eau au niveau de la planète (mers et océans, cours d’eau et lacs, glaciers et neiges, nappes souterraines), les flux entre les réserves (précipitations, ruissellement, évaporation, évapotranspiration, infiltration…), les perturbations du cycle (perturbations du ruissellement, diminution du volume des nappes, détournement des cours d’eau, et rétention, consommation excessive, pollutions et eutrophisation, inondation et désertification…).

– Climatologie : Notions de base sur la climatologie et les interactions entre les activités humaines et le climat (pollutions atmosphériques, émissions de gaz à effet de serre, rejet de CO2, perturbations de la couche d’ozone, réchauffement

climatique…). Influences réciproques du climat et de la forme urbaine : problématique de la thermique urbaine, effet Venturi, rôle des espaces verts dans le climat urbain, etc.

– Connaissance des sols : Typologie des sols, pédologie, zones à risques naturels : glissements de terrains, sismicité, avalanches… Mécanismes d’inondation, pollution des sols…

 

Source : http://www.opqu.org/upload/Contenus%20formations%20urbanisme%20-%20VA.pdf

 

 

 

Habitat

-Définir un habitat adapté à son environnement propre, caractéristiques physique du terrain d'implantation.

-Qualité d'usage, hiérarchisation des espaces

-La connaissance des éléments déterminants du projet architectural : lieu, programme, coût.

 

Le quartier

Se questionner sur l'évolution d'un quartier, s'intéresser aux questions d'urbanisme à l'échelle d'un quartier. Appréhender les multiples composants d'un tissu urbain, les acteurs de l'aménagement urbain.

Devenir acteur des décisions d'aménagement

 

Approche des métiers de la construction

 

La ville

A travers le parcours, le cheminement d'un collégien depuis sa maison vers la découverte des lieux. Quelle est la perception de la ville ? Quels ont les composants du tissu urbain ? Approche de l'espace public.

 

Prendre conscience du fait que les habitats sont différents (matériaux utilisés, orientation, architecture) selon les situations géographiques (climat, ressources locales).